Vous êtes instituteur, et vous venez de lire à vos élèves du cours moyen la fable du Liévre et de la Tortue. Expliquez-leur le sens de ce vers : Rien ne sert de courir, il faut partir à point; et, par un ou deux exemples que vous prendrez autour de vous, faites ressortir la vérité et l'utilité pratique de ce proverbe.
Publié le 26/02/2012
Extrait du document
Mes petits amis, vous avez bien compris pourquoi, dans la fable que nous venons de lire, le lièvre, malgré la rapidité de sa course, arrive au but après la tortue, qui cependant marche très lentement. Si, au lieu da s'amuser à brouter, au lieu de se reposer, il était parti...
«
DE
COMPOSITIONS FRANÇAISES
51
en même temps
que
la
tortue,
il serait arrivé longtemps
avant
elle.
Il
ne
faut
donc
pas
trop
compter
sur
ses
.jambes,
si l'on
veut
arriver
à l'heure;
autrement, on
risquerait
fort
de faire
comme
le lièvre.
C'est
ce
qu'a
reconnu
hier
encore
votre
camarade
Louis, qui nous
est
arrivé
tout
essoufflé à
une
heure
cinq minutes.
Il est vrai
que ses
parents
demeurent
un
peu
loin;
aussi sait-il bien
qu'il ne
peut
arriver
à l'école
à nne heure moins cinq,
qu'en
quittant
la maison à midi trente-cinq.
Eh bien! hier,
an lieu de
partir
à cette
heure,
Louis a voulu continuer
à glisser
sur
l'étang.
Son
camarade
Jules l'appelait pour
venir à l'école :
« Va toujours, lui dit-il,
je
te
rattrape
rai
bien.»-Jules,
vous
le savez, a trois ans de moins que
Louis,
et par
conséquent
il marche beaucoup moins vite.
Il répondait.
cependant
à l'appel
hier, à une
heura,
tandis
que
Paul,
quoiqu'il
eût
bien couru, est arrivé en
eetard
de
cinq
minutes;
et, après
la
classe,
j'ai
dû le
t·etenir
un
quart
d'heure
pour
lui rappeler ce qu'il savait
déjà:
que Rien ne
ser·t
de
courir,
il faut
partir
à point.
Cela
n'est
pas
vrai
seulement en ce qui concerne
l'arri
vée à
l'école;
mais
en
classe même,
il ne faut pas oublier,
mes enfants, le
bon
conseil
que
nous donne La Fontaine.
Je
me
rappelle
que
j'avais
dans
la
classe de B ..
deux
élèves bien différents
l'un
de l'autre.
Le premier, Émile,
était
très intelligent, mais
un
peu paresseux; le second,
Pierre,
était
au
contraire
fort laborieux, mais
malheu
reusement moins
bien
doué, sous le rapport de
l'intel
ligence,.
»
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