« Vous dites bien qu'il est impossible de faire un Emile :mais pouvez-vous croire que c'ait été mon but, et que le livre qui porte ce titre soit un vrai traité d'éducation ? C'est un ouvrage assez philosophique sur ce principe avancé par l'auteur dans d'autres écrits, que l'homme est naturellement bon. » Vous développerez ce jugement porté par Rousseau lui-même sur son célèbre ouvrage Émile ou De l'Éducation.
Publié le 18/07/2012
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Cet épanouissement des qualités naturelles de l'enfant se fait graduellement, au fur et à mesure qu'il avance en âge. L'éducation de l'enfant s'accomplira donc en plusieurs étapes. Ainsi, jusqu'à dix ou douze ans on s'attachera à 'développer sa vigueur et son adresse...
«
1'70 Rousseau
saura donc borner sa tâche à laisser agir la nature, à donner
à l'enfant l'occasion d'épanouir les qualités qu'il porte en lui.
1.
L'éducation négative
Favoriser l'éclosion des qualités naturelles de l'enfant c;est
d'abord écarter
tout ce qui est susceptible d'entraver leur
libre développement.
Puisque la civilisation est corruptrice,
il faut emmener l'enfant «loin des mœurs noires des villes»
qui gâteraient ses bonnes dispositions.
IL L'éducation progressive
Cet épanouissement des qualités naturelles de l'enfant
se
fait graduellement, au fur et à mesure qu'il avance en âge.
L'éducation de l'enfant s'aëcomplira donc en plusieurs étapes.
Ainsi, jusqu'à dix ou douze
ans on s'attachera à 'développer
sa vigueur et son adresse par les exercices physiques, à forti
fier son corps
par un régime approprié, de préférence végé
tarien, à parfaire l'éducation de ses sens.
Une seconde période
sera consacrée au développement· des qualités intellectuelles.
A
partir de quinze ans enfin, commencera l'éducation de la
conscience de l'enfant et de sa sensibilité et l'initiation à la
religion.
III.
L'éducation par
l'expérience
Cet épanouissement de l'enfant, enfin, ne se fait pas au
contact des livres -
(( instruments » de sa « plus grande
misère
» et qui (.
»
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Liens utiles
- D'après Rousseau : « « Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme. » Livre I de L'Emile ou de L'éducation. Vous réagirez à cette assertion à l'aune de la lecture que vous avez faite de La Profession de foi du Vicaire savoyard de J.J.Rousseau.
- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en effet, tous les maux imaginables. J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité)
- « Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en ejfet, tous les maux imaginables. » J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité). ®
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d