Vous direz s'il y a, comme le pense l'auteur, un vrai péril à négliger le livre et à se contenter des images pour se cultiver. Vous donnerez votre opinion en vous appuyant sur votre expérience personnelle.
Publié le 27/02/2011
Extrait du document
plan du texte • Première partie : De la science-fiction à la réalité : Étude des conditions qui permettent à une société totalitaire de contribuer au bonheur individuel en niant la liberté de pensée. (« Fahrenheit 451... la question reste posée. «) • Deuxième partie : Les menaces qui pèsent sur le livre : a) La destruction matérielle des livres n'est pas une menace en soi.
«
II.
Une civilisation de l'image
Après avoir mis en évidence le fait que le livre occupe une place privilégiée dans notre culture, on peutparadoxalement montrer qu'il en est de même pour l'image : négliger les livres est peut-être en soi un dangervéritable, mais l'image est aussi une nécessité.
a) Présence de l'image
• L'idée de la nécessité de l'image repose sur le fait qu'elle est omniprésente.
Ici encore, il est inutile de rentrer dansle détail et d'énumérer toutes ses formes.
L'image est présente par la peinture, qu'elle soit fresque ou œuvre d'art récente ; les enluminures et les illustrationsdans les livres eux-mêmes : il serait bon, par exemple, de s'interroger sur la nécessité « d'illustrer » un texte ; latélévision et la publicité sont les supports les plus contemporains de l'image.
b) Une technologie au service de l'image
Les formes les plus modernes représentées par la télévision, le cinéma, la photographie, sont peut-être la suitelogique d'une évolution.
L'image n'est sans doute pas destinée à supplanter totalement le livre, mais elle constitueun prolongement du texte.
Par conséquent, la technologie, bien qu'elle semble en favoriser le règne, permet de renforcer le rôle et la place dulivre dans la culture.
Enfin, elle élabore de nouvelles images : on pense par exemple aux courbes fractales qui,calculées par ordinateur, permettent d'obtenir des paysages qui n'existent pas.
c) Un moyen de communiquer
Un dicton prétend qu'une image vaut mille mots.
Dans ce cas elle commence où le texte s'achève.
On peut nuanceren montrant que sa fonction n'est pas d'en dire plus, mais plus vite.
Elle établit une communication instantanée, àl'inverse du texte qui suppose un déchiffrement initial qui prend nécessairement du temps, et un apprentissage dudéchiffrement.
Dans le même ordre d'idée, elle est un soutien pédagogique qui dans ce cas est au service de la culture et préparel'éducation par les livres.
L'ordinateur, en particulier, est parfois utilisé comme répétiteur, et l'écran où s'affichent lesinformations devient un livre ouvert.
III.
Les dangers de l'image
Il faut maintenant envisager le problème sous son aspect négatif et définir ce que l'auteur entend par le vrai périlqui consisterait à « se contenter des images ».
Pour cela on doit s'interroger sur ce qui fait la nature de ce péril lié àl'image elle-même.
a) L'image ou les dangers de la passivité
Nous avons montré qu'elle se présente comme un tout, et qu'elle se donne à voir dans sa totalité, à l'inverse dutexte qui doit être déchiffré.
Par sa nature, l'image attire l'esprit fondamentalement paresseux.
L'esprit n'a pas àfaire l'effort de comprendre les signes qui se présentent à lui.
D'une manière générale, l'image est directementcompréhensible, et même si elle ne représente aucun objet, elle reste, malgré tout, significative, et chacun y voitce qu'il lui plaît d'y voir.
Elle se donne à voir et ce don interdit tout travail de l'esprit.
Il reste passif et le dangerpour lui est de régresser.
Un muscle qui ne travaille pas s'atrophie et il en serait de même pour l'esprit.
(Voir le textede A.
Jacquard, Épreuve 4.)
L'image favorise donc la passivité et engendre une régression de la communication.
b) Les limites de l'image
On peut penser que l'image est la représentation de quelque chose qui existe et qu'elle est incapable de rendrecompte des nuances d'une pensée abstraite.
Les abstractions de la science ou de la métaphysique ne peuvent sereprésenter autrement que par des mots : on ne peut dessiner la liberté ou le bonheur sans entrer dans un systèmede symboles très précis et connus de tous.
Dans ce cas, le livre devient le prolongement nécessaire de l'image et ily aurait effectivement un très réel péril à s'en contenter pour s'informer.
Autre plan : Un autre plan aurait privilégié l'élargissement possible à partir de l'image.
I.
Une civilisation du livre.
(Pas de changement).
II.
Les dangers de l'image.
(Position critique de l'auteur)..
»
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