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Voltaire s'est moqué du « retour à la nature » de J.-J. Rousseau, d'un idéal de vie sauvage qui l'obligerait à « marcher à quatre pattes ». D'autre part il a choisi comme héros d'un de ses contes un demi-sauvage, un « huron », l'Ingénu, à qui il prête toutes sortes de vertus, de bon sens, de sincérité, de courage. Vous expliquerez cette contradiction.

Publié le 13/03/2011

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voltaire

   La contradiction existe bien. On ne peut pas l'expliquer en montrant qu'elle n'est qu'apparente. Ce que nous avons dit dans les sujets précédents prouve que Voltaire ne peut pas croire qu'un sauvage soit un être nécessairement barbare, méchant et malheureux. Car il peut vivre selon cette nature qui est en lui ce qu'elle est dans tous les hommes et qui ne saurait être méchante dans son principe. D'autre part, une bonne part des malheurs humains vient de l'intolérance, du fanatisme dont souffrent la plupart des nations soi-disant civilisées et que ne connaissent pas, par exemple, les sauvages de l'Amérique.

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