Villon : La Ballade des Pendus (commentaire)
Publié le 02/07/2012
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Lettres - Villon : La Ballade des Pendus - 06/09/2011
2
Complaisance macabre : un peu trop.
Vanité : mort et vie, memento mori.
Danse
macabre.
Pas isolé dans la création artistique.
Terreur et pitié : les 2 grands ressorts.
Aspect
religieux : une prière.
Vient confirmer une des images que nous nous faisons du M -A.
Un discours au sens linguistique du terme : frères humains, humains.
Adresse au
lecteur, destinataires identifiés, locuteur ? Identifier les locuteurs, effets retardés.
Des voix
d’ outre -tombe .
Plus : des voix de morts sans sépulture.
Des voix sans corps, qui n’ont pas de
corps pour les porter, corps en décomposition, n’existent déjà plus.
Quasiment plus dans
l’espace.
Poème nous invite à repérer ce qui va permettre d’identifier les locuteurs terrifiants.
Par justice : morts sont des condamnés.
Pauvre , pauvre Villon.
Une prière du début à la fin.
Adressés aux personnes qui passent devant le gibet.
+ ceux qui vivent, les vivants et ceux à
venir, donc nous lecteurs.
Prière synthétisée par le refrain : demande de prière, je vous prie
de prier.
Une prière d’intercession.
P our leur salut.
Question au cœur du M -A.
Pourquoi font
appel aux passants ? En quoi utile ? Le devoir chrétien, avoir pitié.
Anthropologique, touché
par le spectacle affligeant qu’endurent nos semblables.
+ A u nom de la charité.
Le pauvre : le
Christ.
Id entité des locuteurs, insistance sur le macabre, donne son aspect prébaroque, 2eme
couplet compris, 3eme continue, sans ménagement, complaisance, état indéterminé : strophe
la plus réaliste.
Ne veut pas faire de la mort une idée, une abstraction mais une r éalité, si
possible insoutenable.
Corps en putréfaction.
Inexorable et long processus de décomposition.
Ce quelque chose qui reste.
Reste comme support : l’âme ou l’esprit.
La voix du groupe.
Qu’est -ce qui reste au bout de la corde ? Des éléments non ident ifiables, absolument atroce…
Un transi, (Ligier Richier, le transi de René de Chalon, à Bar le Duc) .
Poésie fait parfois même chose que musique, peinture, sculpture, mais avec des
procédés qui lui sont propres.
Images : ut pictura poesis.
Sonorité : p et d en martèlement.
Images : indistinction des corps.
Décomposition rend les corps indistincts.
+ballot er par le
vent.
Mouvement de balancier.
Jouet du vent, des grotesques.
Assis : pas un instant de repos,
une chaise s’il vous plaît.
Rupture de temps, assoc iation de contraires, humour macabre.
Et
effet tragique, recherche de pitié : pas de repos, châtiment incessant.
Humour proche du
désespoir.
« Je ris en pleurs », face cachée du désespoir.
V 20- 21 : e – i.
Cris de souffrance ?
Assonance.
Martellement.
Images strophe 3 : plus becquetez : reprend image d’avant, +
image du dé à coudre : cavez : taupe.
Becquetez : harmonie imitative.
Poudre, foudre,
coudre : rupture, un jeu.
Mot inattendu, prosaïque.
Poudre : poussière, retourner à la terre.
Memento mori.
Foudr e : fatalité, colère des dieux.
Lourd de signification.
Et paf dé à coudre.
Horrible spectacle pour faire entendre une voix.
C’est gore (violent sanglant mortifère).
Ici.
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