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VIGENÈRE (Blaise de)

Publié le 22/05/2019

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VIGENÈRE (Blaise de), traducteur, polygraphe et kabbalistefrançais (Saint-Pourçain 1523-1596). Issu d'une famille de notables, il fait, après un premier cycle d'études, un long voyage à travers l'Europe, avant d'entrer, en 1547, au service de François de Clèves, duc de Nemours. Il participe à plusieurs missions diplomatiques à l'étranger. Secrétaire de chambre du roi Henri III, il partage son temps, à partir de 1570, entre Paris, où il se livre à ses travaux d'érudition, et Nevers, où il surveille les études des enfants de son protecteur. Esprit universel, il a laissé une œuvre diverse en apparence, mais qui trouve son unité profonde dans une doctrine ésotérique articulée en trois disciplines correspondant chacune aux trois grandes parties de l'Univers matériel et

« VIGENÈRE Blaise de (1523-1596).

On sait que Blaise de Vigenère, né à Saint-Pourçain, a pris part à la guerre contre les Impériaux à la fin de ses études (1543).

Il a aussi participé aux combats menés par la ligue de Smal­ kalde et accompagné l'envoyé de France à la diète de Worms (1545).

Sa vie restera marquée par la faveur constante de la Cour : son orthodoxie et sa prudence la méritaient.

Il voyage pendant deux ans, en Allemagne et aux Pays-Bas, puis séjourne à Rome (1549), où il rencon­ tre Michel-Ange et étudie les palais.

A partir de 1551 et jusqu'à 1555, il assiste aux guerres allemandes avec le duc de Nevers, dont il est le secrétaire depuis 1547.

En 1560, il se met au grec et à l'hébreu avec Turnèbe, Dorat, Genébrard (ligueur et hébraïsant) et les frères Guy et Antoine de La Boderie.

L'influence de l'ésotérisme pos­ télien sera très sensible dans ses écrits, même si Vigenère ne l'avoue guère.

Secrétaire d'ambassade à Mantoue, il remplit des missions pour Catherine de Médicis.

11 séjournera en Italie jusqu'en 1569, mais les deux pre­ miers livres de son Traité des chiffres, qui promettaient un chapitre sur l'éducation et des «règles de notre par­ ler», lui sont dérobés à Turin.

Il semble qu'il se soit alors définitivement attaché à la maison des ducs de Nevers, où il fréquente des alchimistes, dont Jacques Duclo, comme lui au service de Louis de Gonzague.

Henri III lui donne la charge de secrétaire de la chambre du roi.

A plusieurs reprises, Vigenère manifeste sa profession de foi catholique, tout en restant modéré.

Monarchiste, il a toujours soutenu la couronne et son savoir a été reconnu par tous.

Blaise de Vigenère a laissé une œuvre abondante et variée, à 1' image du siècle.

Traditionnellement, on la classe en traductions sans commentaires (saint Bonaven­ ture, 1606; la Jérusalem du Tasse, 1595); en adaptations et éditions d'anciens textes (Villehardouin, 1584; Chro­ niques et annales de Pologne, 1573; l'Histoire mémora­ ble ...

du roi Charles VII, 1594); en traductions accompa­ gnées de commentaires ou d'annotations (César, 1584; Chalcondyle, 1577; Cicéron, 1575; Onosandros, posth., 1605; Philostrate, 1578; Sixte V, 1590; Tite-Live, 1583); et en ouvrages plus « originaux », d'intérêt politique (Discours sur l'histoire du roi Charles VII, pamphlet anonyme attribué à Vigenère, 1594; la Somptueuse. »

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