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VIELÉ-GRIFFIN Francis : sa vie et son oeuvre

Publié le 12/11/2018

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VIELÉ-GRIFFIN Francis (1863-1937). Poète symboliste, Vielé-Griffin est né à Norfolk, aux États-Unis, d’un père architecte engagé dans les rangs nordistes. En 1872, ses parents divorcent, et il suit sa mère en France, où il apprend vite la langue de son nouveau pays. Au collège Stanislas, il rencontre Henri de Régnier; il s’essaie à la peinture et fréquente des artistes comme James Whistler et des poètes comme Jules Laforgue. Il est un assidu du Chat-Noir où il passe plus de temps qu’à la faculté de droit. Il écrit ses premiers vers en 1886, Cueille d'avril, est goûté de Mallarmé et de Verlaine, dont il fait ses maîtres; il collabore à la Revue indépendante, où il donne des traductions de Whitman et de Swinburne. Suivront les Cygnes (1887), Ancaeus (1887), poème dramatique, et Joies ( 1889). Peu à peu, Vielé-Griffin devient le champion du symbolisme et du vers libre : de 1890 à 1892, il défend ses idées dans les Entretiens politiques et littéraires, une revue qu’il fonde avec Henri de Régnier, puis Bernard Lazare et Paul Adam. On y publie aussi bien Bakounine que le jeune Valéry, Verhaeren ou Gide. De la même époque datent un second recueil des Cygnes (1892), la Chevauchée d’Yeldis (1893), son œuvre majeure, puis la Clarté de vie ( 1897), Phocas le jardinier (1898), écrits dans cette Touraine à qui il dit adieu dans Partenza (1899). Outre son œuvre de poète à laquelle il faut ajouter P Amour sacré (1903), Sapho (1911) et un important cycle grec, la Lumière de Grèce (1912), la Voie d'Ionie (1914), on n’oubliera pas la participation de Vielé-Griffin à des revues comme Lutèce, l'Ermitage ou le Mercure de France, où il défend et illustre le symbolisme. C’est à cette tâche, d’ailleurs, que Vielé-Griffin consacre la fin de sa vie, éclairée encore par les nouveaux poètes, comme Breton et Éluard, qui lui adressent leurs œuvres.

« langue liturgique, sacrée, inspirée peut-être, agrémentée aussi d'archaïsmes et de mots rares.

En cela, d'ailleurs, Vielé-Griffin est bien un symboliste : pour lui, le monde n'existe que s'il est parcouru de cette « âme» qui relie par des correspondances toutes nos impressions, qui fait sentir en toute chose une sorte de secret murmuré par les arbres, les feuilles et les branches, par la vie « riche du lyrisme éternel, prodigue comme la terre puissante, profonde et voluptueuse comme le Mystère ».

[Voir aussi SYMBOLISME).

BIBLIOGRAPHIE Édition.

-Œuvres (t.

1 à 4), Mercure de France, 1924-1929.

Correspondance de Francis Jammes et de Francis Vielé-Griffin (1893-1937), éd.

R.

Kuhn, Genève, Droz, 1966.

Poèmes, choisis par B.

Del vaille et H.

de Paysac, Mercure de France, 1983.

A consulter.

-J.

de Cours, Francis Vielé-Griffin, Honoré Champion, 1930: R.

Kuhn.

the Retum to Reality.

A study of Vielé-Griffin, Genève, Droz, 1962; li.

de Paysac, Francis Vielé­ Grif.fin, poète symboliste et citoyen américain, Paris, Nizet, 1976; R.

Scalamandré, F.

Vielé-Gr(ffin e il platonismo.

Storia e miti di un poeta simbolista, Rome, Ed.

di Storia e 1etturatura (Fonda­ zionePrimoli),l981.

A.

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