Vieille chanson du jeune temps Victor Hugo, Les Contemplations
Publié le 20/05/2012
Extrait du document
La répétition du prénom Rose donne le sentiment que l’auteur a besoin de se convaincre de l’existence de cette femme ; il a besoin de se convaincre qu’il n’a pas rêvé ; il plane sur l’évocation de cette femme une sorte de halo (« son bras blanc «). Le prénom Rose est écrit cinq fois. D’autre part, alors que c’est le verbe « songer « qui est utilisé en début de poème, c’est le verbe « penser « qui le clôt. Le poète est donc certain de ce souvenir, même si les détails restent flous ; il a fait un travail de mémoire. Cela est confirmé par le fait que la première et la dernière phrase sont opposées (« je ne songeais pas à Rose «, « Depuis, j’y pense toujours «) et par l’opposition dans le titre entre « vieille « et « jeune «.
Enfin l’utilisation de l’imparfait crée une sorte de trouble, une interprétation ; s’il avait compris les allusions de la jeune femme, la suite aurait été différente (« son œil semblait dire : Après ? «).
«
Une écriture rétrospective qui met en exergue les premiers émois de l’amour. 1.
L’imparfait allonge la durée de ce poème assez court.
Il est utilisé pour décrire la nature (« la rosée offrait », « lesrossignols chantaient », « les merles me sifflaient », « une eau courait », « la nature amoureuse dormait ») ou pourdécrire les actions du narrateur (« je ne songeais pas », « j’étais froid comme les marbres », « je marchais », « jeparlais », « j’allais », « j’écoutais », « je ne savais », « « je la suivais »).
En revanche, le passé simple est utiliséquand Rose agit (« leva son beau bras tremblant », « Rose défit sa chaussure, et mit, d’un air ingénu ») et quandVictor Hugo ne réagit pas (« je ne vis pas son bras blanc », « je ne vis pas son pied nu »).
Il s’agit donc bien d’un souvenir dont le cadre est assez flou mais dont la durée a été courte bien qu’imprécise(« parfois », « quelquefois »).
Le poète se souvient des gestes de Rose avec précision même si ces gestes ont étéfurtifs.
Le regret 1.
La répétition du prénom Rose donne le sentiment que l’auteur a besoin de se convaincre de l’existence de cettefemme ; il a besoin de se convaincre qu’il n’a pas rêvé ; il plane sur l’évocation de cette femme une sorte de halo(« son bras blanc »).
Le prénom Rose est écrit cinq fois.
D’autre part, alors que c’est le verbe « songer » qui estutilisé en début de poème, c’est le verbe « penser » qui le clôt.
Le poète est donc certain de ce souvenir, même siles détails restent flous ; il a fait un travail de mémoire.
Cela est confirmé par le fait que la première et la dernièrephrase sont opposées (« je ne songeais pas à Rose », « Depuis, j’y pense toujours ») et par l’opposition dans le titreentre « vieille » et « jeune ».
Enfin l’utilisation de l’imparfait crée une sorte de trouble, une interprétation ; s’il avait compris les allusions de lajeune femme, la suite aurait été différente (« son œil semblait dire : Après ? »).
Conclusion
Idéalisation de la femme et de la nature, regret de n’avoir répondu aux premiers appels de l’amour, contemplationexcessive de son être, tout dans ce poème relève du romantisme, dont Victor Hugo fut le chef de file auXIX ème siècle.
Il serait intéressant maintenant de lire le poème qu’aurait écrit Rose en se souvenant de cette balade qu’elle voulait romantique..
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