Devoir de Philosophie

Victor Hugo, poète épique

Publié le 14/02/2012

Extrait du document

hugo

L'assertion de Malézieu : « Les Français n'ont pas la tête épique « est aujourd'hui rangée parmi les jugements littéraires que seule peut excuser l'ignorance du xviiie siècle à l'égard de notre moyen âge. « La France est la plus épique des nations modernes «, affirme Léon Gautier à propos de nos Chansons de Gestes. Les médiévistes sont cependant obligés de convenir que la Chanson de Roland, telle qu'elle fut écrite, ne sera jamais populaire; et aucune oeuvre des xvie, xviie et xviiie siècles, hantés par l'idée du poème épique, ...

hugo

« Pour la prouver, it part de l'antiquite biblique et mythologique (le Sacre de la Femme, la Conscience, Puissance egale Bonte, les Lions de Daniel, Booz endormi, Premiere rencontre du Christ aveC le Tombeau, le Titan); it ne fait que toucher l'Orient et la Grece en passant (Inscription, Cassandre, les Trois Cents...) et de lA saute a la Rome decadente (le Lion d'Androcles).

II s'arrete complaisamment an moyen age, ou it discerne dex preux et des monstres (antithese).

Parmi les premiers se rangent Roland et Olivier, Aymerillot et le Cid; an second groupe,appartiennent les personnages antipathiques du Petit roi de Galice, d'Eviradnus, du Parricide, de l'Aigle du Casque.

Le xvi' siècle est l'epoque de la domination espagnole et de l'Inquisition (le Sat la Rose de l'Infante, les Raisons du Momotombo).

Le xvie siècle, qui l'inspira dans Marion Delorme, ne semble plus l'interesser; it a hate d'arriver aux temps presents (le Retour de l'Ernpereur, Jean Chouan, Apres la Bataille, le Cime- tiere d'Eglau, les Pauvres Gens, le Crapaud) et meme d'aborder aux rives mysterieuses de l'avenir (Pleine Mer, Plein Ciel). Si du Sacre de la Femme a Plein Ciel un mouvement d'ensemble emporte tout le livre; si une meme pensee relie vraiment des poemes fort divers par le sujet - cela c'est Hugo qui le pretend et it est permis d'en douter est beaucoup plus evident que la bigarrure et le morcellement sont excessifs, certaines lacunes et partis pris regrettables et le choix des types representatifs de l'humanite pour le moins discutable.

L'unite, si elle existe, est le moi de l'auteur, present dans chacune de ces peintures qu'il croit objectives et dont le subjectivisme 'saute aux yeux.

a Les Eviradnus, les Roland, dit M.

Pierre Moreau, sont des images du poste qui guerroie contre l'Empire; les Titans insurges sont le symbole de cet autre Titan insurge...

Napoleon III est le Rostabat, le Materne ou le Ruy le Subtil qui egorge le Petit Roi de Galice; it est le prince felon d'Eviradnus, le sou- verain ingrat et traitre a qui le Cid...

jette son deft.

Et tous ces grands exiles, sombres et meprisants : le Cid, Masferrer, les Bannis.,, Well castellan d'Os- bor...

sont comme l'ombre des Chdtiments projetee sur la Legende des Sie- cles...

» Ce livre est celui des haines, des amours (Idulles), de la pitie surtout du poete (Pauvres Gens); nul n'a su comme lui Meyer la legende 'de la pan- vrete jusqu'au sublime epique.

V.

Hugo croyait faire oeuvre historique et non imaginaire.

Sa puissante imagination l'a presque constamment emporte hors des limites strictement historiques.

Il agit envers ce temoin des temps avec tine autre desinvolture qu'un Corneille ou un Racine.

Le Romantisme, en general, a maints crimes de lese-majeste a se reprocher.

Nombreuses sont, dans la Legende des Siecles, les erreurs grossieres.

Les Quatre fours d'Elciis exposent comme contempo- rains des faits qui se passent en quatre slides differents (my', xv', xvie et xvii').

Le Detroit de l'Euripe (Merit une beanie de Salamine ne ressemblant en rien a celle d'Herodote.

Selon V.

Hugo, dans le Lion d'Androcles, pas. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles