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Verlaine - Poèmes saturniens : Chanson d'automne

Publié le 03/03/2011

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verlaine

 

Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur

5 D'une langueur Monotone.

Tout suffocant

Et blême, quand Sonne l'heure,

10 Je me souviens

Des jours anciens Et je pleure; Et je m'en vais

Au vent mauvais

15 Qui m'emporte Deçà, delà,

Pareil à la Feuille morte.

 

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« CONDITIONS DE PUBLICATION «Chanson d'Automne» n'a pas connu de prépublication.

C'est donc dans l'édition originale des Poèmes saturniens de 1866, chez Alphonse Lemerre, que l'on trouve cette pièce pour la première fois.

Elle est la cinquième de la sec­ tion des «Paysages tristes».

Du vivant de Verlaine, ce poème a suivi les différentes rééditions du recueil.

En 1890 et en 1894, chez Vanier, ainsi que dans Choix de Poésies ( 1891) à la Bibliothèque Char­ pentier.

VARIANTES Il n'y a pas de variantes, excepté une virgule à la fin de la troisième strophe.

PREMIERS CONSTATS - «Chanson d'Automne» est l'un des poèmes de Verlaine les plus connus du grand public.

Il figure dans nombre d'anthologies et de manuels scolaires.

Il peut même appa­ raître comme une pièce emblématique, comme le symbole de l'écriture mais aussi de l'existence de Verlaine, tiraillé entre des pulsions opposées, balayé, comme une «feuille morte» par un « vent mauvais».

- Ce poème de jeunesse annonce des recueils plus tardifs tels que Romances sans paroles, " Pour un cœur qui s'ennuie 0 le chant de la pluie 1 • Ill (vers 7 -8) ou Sagesse " Suis-je né trop tôt ou trop tard? Qu'est-ce que je fais en ce monde? • Chapitre Ill, pièce IV (vers 13-14). »

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