VERLAINE, Poèmes Saturniens (1866): commentaire composé
Publié le 06/11/2016
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Remarques préalables
On notera que l'auteur du sujet refuse non seulement la glose, mais aussi la séparation de la forme et du fond, qui, dans d'autres Académies, semble tolérée, voire conseillée.
Ce poème de Verlaine contient une allégorie dans le goût baudelairien, mais la coquetterie verlainienne s’y manifeste déjà nettement.
Comme un vol criard d'oiseaux en émoi,
Tous mes souvenirs s'abattent sur moi,
S'abattent parmi le feuillage jaune De mon cœur mirant son tronc plié d'aune Au tain violet de l'eau des Regrets Qui mélancoliquement coule auprès,
S'abattent, et puis la rumeur mauvaise Qu’une brise moite en montant apaise,
S'éteint par degrés dans l’arbre, si bien Qu'au bout d'un instant on n'entend plus rien,
Plus rien que la voix célébrant l'Absente,
Plus rien que la voix — ô si languissante! —
De l'oiseau que fut mon Premier Amour,
Et qui chante encor comme au premier jour ;
Et dans la splendeur triste d'une lune Se levant blafarde et solennelle, une Nuit mélancolique et lourde d'été,
Pleine de silence et d'obscurité,
Berce sur l'azur qu'un vent doux effleure L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.
VERLAINE, Poèmes Saturniens (1866).
Dans un commentaire composé, vous dégagerez le sens et l'originalité de ce poème.
(Le candidat évitera de conduire son explication au fil du texte, et de séparer l'étude du fond de celle de la forme.)
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