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Verlaine "l'enterrement"

Publié le 29/03/2015

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Commentaire sur le poème de Verlaine « L'enterrement » Problématique : Comment le poème de Verlaine dénonce t-il la société de son époque ? Paul Verlaine est né à Metz (Moselle) le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896 (à 51 ans). C'est un poète français de la seconde moitié du XIXème siècle, qui a été sacré par d'autres grands poètes comme le « prince des poètes » avant sa mort. En 1886, il publie son premier recueil, Poèmes saturniens, qui regroupe des pièces de jeunesse. Ces derniers, placés sous le signe de la Saturne, célèbrent le malheur, la mélancolie et la solitude. Le sonnet « Enterrement » qui ce trouve dans ce recueil, évoque le comique et la satire pendant des obsèques. Verlaine démontre ainsi son éloignement au Parnasse. Nous verrons comment Verlaine décrit cet enterrement avant de finir par la satire provocante.   Verlaine compose ce sonnet à partir d'une description réaliste. Il ne manque aucun des éléments traditionnels d'un « enterrement », mentionné dans le titre et au premier vers. Les différents acteurs apparaissent un par un dans le texte, qui encadrent le « défunt », situé au centre du vers 8 du poème. Le fossoyeur intervient dès le vers 2, reprit par « le prêtre » au vers 4...
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« « pioche » (v.2) révèle la réalité d’un enterrement.

Le « surplis », qui est le vêtement du prête, au vers 4, accompagne le « frac » des croque-morts (v.10).

Pour conclure, le défunt, le « trou » et « le cercueil » se situent aux vers 6 et 7.

Ainsi, ce poème se développe selon le rythme des apparitions et des actions des personnages.

Les obsèques sont présentées comme un tableau vivant 1 , remplis de détails réalistes.

Les teintes vives ou sombres se combinent comme le montre le « blanc surplis » au vers 4, les noirs « fracs » du vers 10, le « nez rougi » du vers 11.

Des sonorités y sont ajoutées comme : le « trille » de la cloche (v.3), la « voix fraîche » (v.5) de l'enfant de chœur, mais aussi le son de la pioche et de la terre qui tombe dans le trou.

Pour graver cette musique, le poète utilise des d'assonances et d'allitérations.

Par exemple au vers 2, il s’agit d’une assonance « Le fossoyeur qu i chante et sa p i oche qu i br i lle » insiste bien sur les actions du fossoyeur et de sa pioche.

On retrouve également une rime du son [en] « enterre men t », « allègre ment », « douillette ment » etc., mais aussi à l'intérieur des vers « ch an te » au v.2, « bl an c » au v.4, « l'enf an t » au v.5, « charm an t » au v.9).

Enfin, l'apparition de chacun des personnages est caractérisée par une action ou un objet : le fossoyeur avec sa pioche et son chant, le prêtre avec son surplis et ses prières, l'enfant de chœur et sa voix, le défunt et son édredon.

Ainsi, le poète intègre des éléments réalistes, et crée un thème original et vivant que le sujet abordé ne le laisse entendre. Paul Verlaine, en fait, tourne en dérision un sujet ordinairement triste et douloureux.

Il fait donc la satire de chacun de ces personnages.

Dans le second quatrain, la mort à un sommeil agréable, comme le signale le terme « édredon » (v.8).

Cette vision se confronte avec celle de Ronsard, quant il écrit avec angoisse : « Mon corps s'en va descendre où tout se désassemble ».

Ici, les expressions « s'installe » (v.7), « bien chaud », « douillettement » (v.6), créent un univers rassurant et agréable.

Paul Verlaine fait relayer beaucoup de termes positifs qui créent une cérémonie joyeuse.

Ainsi, on retrouve le fossoyeur et l'enfant de chœur qui chantent, de la pioche « brille » (v.2).

11 Source : internet, google image, Enterrement à Ornans, Courbet. »

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