Verlaine - Ariettes oubliées VII
Publié le 18/09/2014
Extrait du document


«
a une contradiction avec les rapports d'un "je" qui est conflictuel, de "je" à "je".
D'où il y a un dédoublement intérieur, un dialogue entre son âme et son coeur.
Les deux parties du coeur ne
peuvent pas s'affronter car elles ont des différentes attirances.
Cela nous montre qu'il y a une personnification
car il y a un dialogue entre ces deux parties du corps de "Dit à mon âme: Est-il possible, (...) Encore que loin en
allés?" Visuellement le texte exprime cette instabilité.
En effet, on relève une incise théâtrale à l'intérieur d'un
texte se présentant formellement dans la forme du genre théâtre dans un poème.
Dans le vers "Ce fier exil, ce
triste exil?" est un oxymore car les deux parties du vers sont contradictoires.
La forme du poème est un
parallèle avec le signifié du texte, car le texte exprime lui aussi une instabilité, une fragilité, en doute dans sa
forme et dans son contenu.
Cette distorsion générique fait également écho à l'intuition d'un autre genre dans le texte qui est le genre de la
chanson.
À l'époque consacrée, le genre poétique est dissocié du genre de la chanson.
Or cette séparation n'est
pas originelle.
Dans l'Antiquité il y avait le lien entre la musique et la littérature.
Orphée charme toutes les
créatures par son chant et la lyre qui était son instrument de musique.
Il voulait sauver Eurydice qui était dans
les Enfers mais il casse sa promesse que lui avait donné Hadès car il la regarda.
Son chant orphique ne s'arrête
jamais même après sa mort car son amour est si fort comme une pierre qui ne sera jamais détruite.
Le genre de la chanson appuie sa structure sur une base rythmique rimée et répétitive car elle est destinée à
l'oralité.
Ce poème semble répondre à cette base formelle.
Comme le rythme, il y a des octosyllabes dont c'est
une forme courte du vers qui permet faire la respiration et une possibilité pour la voix pour chanter.
Les vers
sont binaires pour pouvoir laisser plus d'intervalle entre les strophes pour laisser une libre adaptation vocale.
Il y a des rimes externes qui finissent le vers.
Il y a une musicalité car la répétition des sons, des consonances
et strophes comme "Je ne me suis pas consolé, / Bien que mon coeur s'en soit allé." qui est le refrain de la
chanson.
Cette répétition est faite pour pouvoir le mémoriser plus facilement pour le chanteur et pour
l'auditeur.
Mais il n'y a pas seulement les répétions des rimes mais aussi les mots "âme", "femme", "triste" et.
»
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