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une charogne

Publié le 01/07/2013

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SEQUENCE 3 Lecture analytique 8: Charles Baudelaire, Une charogne, XXIX, Les fleurs du mal, 1857. Introduction: Une charogne est un poème tiré du chapitre XXIX du recueil les fleurs du mal du poète et essayiste Charles Baudelaires publié en 1857. Le poète subit un procès pour outrage aux bonnes règles de la morale et de la pudeur, et certaines pièces sont censurées. Le recueil choque, car Baudelaire rompt avec les codes de l'esthétique classique, et il ose s'attaquer à des motifs peu conventionnels, comme celui de cette charogne décrite dans le poème étudié ici. PROBLEMATIQUE? Dans une première partie nous verrons une déclaration d'amour,puis dans une deuxième partie nous verrons une description macabre enfin dans une troisième partie nous verrons les lecons du poète. 1. UNE DÉCLARATION D'AMOUR ? 1. Présentation d'un couple - Dès le début du poème, présentation de 2 protagonistes, le poète et la femme aimée : il s'adresse directement à elle par : Ø L'emploi du pronom « vous « Ø L'impératif « rappelez-vous « 1 « dites « 45 Ø L'utilisation d'apostrophes : « mon âme «, v1, « ô ma beauté « 45 - À la fin, le narrateur se distingue par l'emploi du pronom « je « mais dans l'ensemble du poème, il emploie le pronom « nous « v. 1 et 34: image d'un couple uni - Par ailleurs, le lexique associé à la femme est très valorisant : elle est idéalisée par le poète : Ø Métaphore des astres : « Etoile de mes yeux, soleil de ma nature «. insistance car occupe le vers entier, parallélisme de construction et les mots portent l'accent Ø Emploi du vocatif 2 fois : « ô la reine des grâces « 42, « ô ma beauté « 45 Ø Amour marqué par l'emploi de l'adjectif possessif « mon «, « ma « ass...

« anecdote : Ø Marqueur temporel précis « ce beau matin d’été », mais impossible à situer pour le lecteur.

Jour qui fait partie de l’expérience commune du poète et de la femme. Ø Choix du titre : « une charogne » / « l’objet » : un élément particulier Ø Emploi du passé simple « nous vîmes » Donc un moment particulier, mais qui s’est prolongé : cf.

emploi de l’imparfait (v.33 : une chienne les « regardait ») qui donne une impression de durée, ce qui explique que la description, à l’intérieur du récit, soit si longue (v.

3 à 32) Quels éléments mis en valeur ? - Précision de l’évocation : emploi de nombreux mots synonymes de « charogne » : « pourriture » 9, « carcasse superbe » 13, « squelette », 35, « ordure » 37.

Insistance par la place à la rime et aussi par la diérèse pour « infect io n » 38 - Réalisme de l’évocation par l’insistance sur : Ø le processus de la décomposition : « bataillons / De larves » : horreur soulignée par le rejet et l’enjambement matérialise bien l’action de « couler comme un épais liquide » Ø les odeurs : « suant les poisons »6, « plein d’exhalaisons »8, « ventre putride »17 (à la rime », « la puanteur était si forte » 15 - horreur de la vision accentuée par l’évocation des sentiments éprouvés (par la femme vraisemblablement).

Cf.

emploi de termes à connotation négative : « charogne infâme »( à la rime), « cette horrible infect io n » 38 : ici, mise en valeur par antéposition adjectif.

et diérèse.

+ « vous crûtes vous évanouir », mais ici, ton un peu précieux en décalage avec la réalité macabre et atroce. 2.

Le souffle épique - La description dépasse le simple réalisme et devient une vision épique (registre utilisé pour raconter les exploits d’un héros ; utilisation de l’amplification) Ø Image guerrière des « bataillons »18 Ø Emploi du pluriel dans la strophe 5 et de termes collectifs : « tout cela » 21, « ce monde » 25 Ø Animation des éléments de la charogne : emploi de verbes de mouvement « les mouches bourdonnaient » 17, « sortaient », « coulaient ».

PUIS la charogne elle-même semble s’animer.

Cf.

v.

20 « de ces vivants haillons » (insistance par l’antéposition) et vers 23-24 : mise en valeur du verbe « vivre » par l’enjambement Ø Utilisation répétée des comparaisons qui tend à transformer la réalité : v. 19, 21 (comme une vague) 23, 27-28 - Donc, la description dépasse la simple observation de la réalité.

Le poète l’amplifie jusqu’à ce que la charogne devienne une hallucination, une vision onirique.

Cf.

négation restrictive du v.

29 « les formes n’étaient plus qu’un rêve » Ainsi, Baudelaire rompt avec la tradition poétique en mettant au coeur de son poème, non pas la femme aimée, mais une horrible charogne, symbole de la laideur et de l’ignominie. Toutefois, il ne s’agit pas seulement pour le poète de narrer une anecdote, il cherche surtout à en tirer une morale. 1.

LES LEÇONS DU POÈTE 1.

Une réflexion sur le temps qui passe et sur la mort - La mort est un thème récurrent du poème, aussi bien par le titre et la longue description de la charogne que par la fin du poème qui crée une mise en relief du thème : derniers sacrements,. »

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