une charogne
Publié le 01/07/2013
Extrait du document
«
anecdote :
Ø Marqueur temporel précis « ce beau matin d’été », mais impossible à situer
pour le lecteur.
Jour qui fait partie de l’expérience commune du poète et de
la femme.
Ø Choix du titre : « une charogne » / « l’objet » : un élément particulier
Ø Emploi du passé simple « nous vîmes »
Donc un moment particulier, mais qui s’est prolongé : cf.
emploi de l’imparfait (v.33 : une
chienne les « regardait ») qui donne une impression de durée, ce qui explique que la description, à
l’intérieur du récit, soit si longue (v.
3 à 32) Quels éléments mis en valeur ?
- Précision de l’évocation : emploi de nombreux mots synonymes de « charogne » :
« pourriture » 9, « carcasse superbe » 13, « squelette », 35, « ordure » 37.
Insistance par la place à
la rime et aussi par la diérèse pour « infect io n » 38
- Réalisme de l’évocation par l’insistance sur :
Ø le processus de la décomposition : « bataillons / De larves » : horreur soulignée
par le rejet et l’enjambement matérialise bien l’action de « couler comme un
épais liquide »
Ø les odeurs : « suant les poisons »6, « plein d’exhalaisons »8, « ventre
putride »17 (à la rime », « la puanteur était si forte » 15
- horreur de la vision accentuée par l’évocation des sentiments éprouvés (par la femme
vraisemblablement).
Cf.
emploi de termes à connotation négative : « charogne infâme »( à la
rime), « cette horrible infect io n » 38 : ici, mise en valeur par antéposition adjectif.
et diérèse.
+ «
vous crûtes vous évanouir », mais ici, ton un peu précieux en décalage avec la réalité macabre et
atroce.
2.
Le souffle épique
- La description dépasse le simple réalisme et devient une vision épique (registre utilisé pour
raconter les exploits d’un héros ; utilisation de l’amplification)
Ø Image guerrière des « bataillons »18
Ø Emploi du pluriel dans la strophe 5 et de termes collectifs : « tout cela »
21, « ce monde » 25
Ø Animation des éléments de la charogne : emploi de verbes de mouvement
« les mouches bourdonnaient » 17, « sortaient », « coulaient ».
PUIS la
charogne elle-même semble s’animer.
Cf.
v.
20 « de ces vivants haillons »
(insistance par l’antéposition) et vers 23-24 : mise en valeur du verbe
« vivre » par l’enjambement
Ø Utilisation répétée des comparaisons qui tend à transformer la réalité : v.
19, 21 (comme une vague) 23, 27-28
- Donc, la description dépasse la simple observation de la réalité.
Le poète l’amplifie jusqu’à ce
que la charogne devienne une hallucination, une vision onirique.
Cf.
négation restrictive du v.
29
« les formes n’étaient plus qu’un rêve »
Ainsi, Baudelaire rompt avec la tradition poétique en mettant au coeur de son poème, non pas la
femme aimée, mais une horrible charogne, symbole de la laideur et de l’ignominie.
Toutefois, il ne s’agit pas seulement pour le poète de narrer une anecdote, il cherche surtout à en
tirer une morale.
1.
LES LEÇONS DU POÈTE
1.
Une réflexion sur le temps qui passe et sur la mort
- La mort est un thème récurrent du poème, aussi bien par le titre et la longue description de la
charogne que par la fin du poème qui crée une mise en relief du thème : derniers sacrements,.
»
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