Un spectacle extraordinaire l’arrêta... G. FLAUBERT, La légende de Saint-Julien l’Hospitalier (commentaire composé)
Publié le 04/11/2016
Extrait du document
• La Légende de Saint-Julien l’Hospitalier semble effectivement d’une toute autre venue que Mme Bovary ou Lnducation... et se rattache à ces « grands vols d’aigle » dont parle Flaubert.
• Cependant pour écrire cette Légende, Flaubert a additionné les documents. Il s’appuie donc là aussi sur cette conception d’un art scientifique qui lui a fait écrire :
« La poésie est une chose aussi précise que la géométrie. »
G. FLAUBERT, La légende de Saint-Julien l’Hospitalier,
dans Trois contes, 1877.
Vous ferez un commentaire composé de ce texte, où Flaubert imagine un épisode d’une chasse légendaire et fantastique.
Remarques
• « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu’il reproduit. » Flaubert.
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Remarques
• « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes
distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands
vols d'aigle , de toutes les sonorités de la phrase et des sommets
de l'idée; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu'il peut,
qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand,
qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses
qu'il reproduit.
» Flaubert.
• La Légende de Saint-Julien l'Hos pitalier semble effectivement
d'une toute autre venue que Mme Bovary ou L'Éducation.
..
et se
rattache à ces "grands vols d'aigle » dont parle Flaubert.
• Cependant pour écrire cette Légende, Flaubert a additionné
les documents.
Il s'appuie donc là aussi sur cette conception
d'un art scientifique qui lui a fait écrire :
" La poésie est une chose aussi précise que la géométrie.
»
• Mais il y met aussi beaucoup de lui, même si le je en est tout
à fait absent; il se souvient de ce vitrail de la cathédrale de
Rouen représentant l'histoire, et qui l'avait fasciné, enfant, et
d'une statue de l'église de Caudebec-en-Caux.
• Il se console aussi, en entreprenant et menant à bien par
l'écriture un conte auquel il a songé pendant plus de 10 ans, de
ses déceptions : historiques (défaite de 70), politiques (avène
ment d'un régime où il redoute l'avènement d'une « bourgeoisie
stupide », personnelles (difficultés avec Bouvard et Pécuchet,
ruine due à sa générosité pour sa nièce ...
)
• Rapprocher cette veine créatrice de son œuvre La Tentation
de Saint- Antoine à laquelle il tenait profondément.
• " Pour ne pas vivre je me plonge dans l'Art, en désespéré; je
me grise avec de l'encre comme d'autres avec du vin », écrit-il.
• Or ce conte est une des plus belles réussites artistiques de
l'écriture.
• Il «h abille de pourpre et d'or » (Schwob) les simples figures
légendaires et fait du saint une âme profondément humaine.
• L'histoire est celle d'une fatalité.
Poursuivi par des prédic-.
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