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Un jeune maître débute dans une école qui laisse à désirer au double point de vue du travail et de la discipline. Dans une lettre adressée à un ami, qui a passé avec lui trois ans à l'Ecole normale, et qui est instituteur dans le même département, il expose les moyens qu'il veut employer pour remettre cette école en bon état.

Publié le 26/02/2012

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travail

 

 

Mon cher Louis, mes espérances sont déçues. L'école que je suis appelé à diriger laisse beaucoup à désirer au point de vue de la discipline et par là même du travail des élèves. Tu peux t'imaginer combien je suis contrarié d'un pareil état de choses. La tàche aurait été assez lourde pour un débutant, quand j'aurais trouvé tout en ordre en arrivant, et quand je n'aurais eu qu'à maintenir les bonnes traditions....

 

 

travail

« DE COMPOSITIONS FRANÇAISES 41 au point de vue de la discipline et par là même du tra­ vail des élèves.

Tu peux t'imaginer combien je suis contrarié d'un pareil état de choses.

La tàche aurait été assez lourde pour un débutant, quand j'aurais trouvé tout en ordre en arrivant, et quand je n'aurais eu qu'à maintenir les bonnes traditions.

Je ne saurais en vouloir à mon prédécesseur, M.

D ...

, un digne vieil­ lard qui est souffrant depuis quelques années, et qui, dans ces derniers temps surtout, a été souvent indis­ posé.

Au premier moment, j'ai eu bien de la peine à résis­ ter au découragement; cependant, je me suis mis à l'œuvre, et j'ai aujourd'hui quelque espoir de remettre l'éqole de B.

..

sur un bon pied.

Voici comment je pense procéder.

- Je dois tout d'abord reconnaître que si mes élèves sont indisciplinés, légers, peu laborieux, en général ils n'ont pas mauvais cœur, ot que, habitués à être traités avec douceur par M.

D., ils ne sont pas portés à considérer le maître comme un ennemi.

Aussi je ne désespère pas de m'en faire aimer, quand ils compren­ dront que tous mes efforts ne tendent qu'à leur bien.

Il y a assurément parmi eux quelques enfants pares­ seux ou indociles, plus résolus que les autres à conser­ ver les habitudes d'indiscipline et d'oisiveté qu'ils ont prises; mais, sans montrer de sévérité exagérée, j'ai su, depuis quinze jours, me tenir ferme avec ces élèves, et je m'en suis bien trouvé: plusieurs sont déjà rentrés dans le devoir.

Je sais que le terrain gagné serait vite perdu, si je m'écartais de cette ligne de conduite et si je me laissais aller, comme j'y suis naturellement porté, à montrer trop d'indulgence, mais s'il ne faut que persévérer, je persévérerai 1. »

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