Un critique a dit : « Mérite donc d'être appelé humaniste tout mouvement de notre esprit par lequel nous rejetons les habitudes de pensée, les principes, les enseignements de l'époque immédiatement précédente, à la seule condition […] que l'esprit pour se renouveler, pour rajeunir veuille puiser dans la nature humaine. » (F. Robert, L'Humanisme, essai de définition, 1946). Pensez-vous que cet avis rende compte de l'humanisme à la Renaissance ?
Publié le 15/08/2012
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Avec la Renaissance se développe une ample réflexion sur la cité idéale, qui fait de la ville, en tant que telle, un objet de l'art. ce courant s'intéresse avant tout à l'architecture civile, considérant la cité, à la fois ville et société, comme une totalité organique dans laquelle " les proportions doivent régner sur les parties, afin qu'elles aient l'apparence d'un corps entier et parfait et non celle de membres disjoints et inachevés ". Il s'agit des cités idéales de la Renaissance. En ce sens, les descriptions qu'ils proposent, dans lesquelles ils font voir des cités heureuses bien gouvernées, visent à convaincre leurs lecteurs que d'autres modes de vie sont possibles. Et l'épanouissement du genre utopique correspond à une période où l'on pense, justement, que, plutôt que d'attendre un monde meilleur dans un au-delà providentiel, les hommes devraient construire autrement leurs formes d'organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères.
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humanistes préconisent une alimentation saine.
C'est une éducation enrichissante, pleine de denrées spirituelles, intellectuelles et sportives.
L'éducation humanistepermet d'ailleurs au personnage Gargantua de gravir à grand pas l'abîme de la culture médiévale dans laquelle il était tombé, dans le livre de François Rabelais.
B/Peu à peu, en particulier lorsque l'idée de progrès devient un principe de compréhension de l'histoire humaine, la notion d'utopie apparaît .L'utopie se caractérise par un recours à la fiction, par un artifice littéraire qui consiste à décrire une société idéale dans une géographie imaginaire, souvent dans lecadre d'un récit de voyage purement romanesque.l'histoire de l'utopie ne commence qu'au début du XVIe siècle puisque c'est en 1516 que Thomas More fait paraître son “ court traité sur la meilleure forme degouvernement ”, qu'il situe sur une “ île nouvelle, appelée Utopie ”.
Avec ce texte, le grand humaniste anglais invente le mot et, du même coup, fonde un genrelittéraire.
L'utopie hérite de certains motifs de la mythologie antique, de la philosophie grecque ou de la doctrine chrétienne qui remplissent à son égard une fonctionde source ou de matrice.
L'homme, face à sa condition sur terre, s'est toujours plu à imaginer des mondes meilleurs.
La démarche utopique renoue avec ces traditionstout en s'en démarquant profondément.
Mais si l'utopie proprement dite naît à la Renaissance, c'est parce qu'elle traduit une manière de penser caractéristique del'humanisme : chez More comme chez la plupart de ses successeurs, la société idéale peut être une construction humaine, sans qu'il faille compter sur la Providencedivine ou sur un changement surnaturel.
C'est sur terre que l'utopie peut être envisagée, en prenant les hommes comme ils sont.
Avec la Renaissance se développe une ample réflexion sur la cité idéale, qui fait de la ville, en tant que telle, un objet de l'art.
ce courant s'intéresse avant tout àl'architecture civile, considérant la cité, à la fois ville et société, comme une totalité organique dans laquelle " les proportions doivent régner sur les parties, afinqu'elles aient l'apparence d'un corps entier et parfait et non celle de membres disjoints et inachevés ".
Il s'agit des cités idéales de la Renaissance.
En ce sens, lesdescriptions qu'ils proposent, dans lesquelles ils font voir des cités heureuses bien gouvernées, visent à convaincre leurs lecteurs que d'autres modes de vie sontpossibles.
Et l'épanouissement du genre utopique correspond à une période où l'on pense, justement, que, plutôt que d'attendre un monde meilleur dans un au-delàprovidentiel, les hommes devraient construire autrement leurs formes d'organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères.
Conclusion:D'après les historiens, le retour à l'Antique a pu freiner des avancées scientifiques apportées par la pensée médiévale, mais leur soif de connaissance a apporté unregard neuf sur le monde et a stimulé les découvertes dans tous les domaines (scientifiques, mais aussi artistiques).
Cependant, il y a des limites dans les propos deF,Robert.
Nous savons à quel point, durant l'humanisme de la Renaissance que l'Antiquité a eu de l'importance, au niveau des peintures ainsi que des textes.
Aussi futla période de grandes découvertes, de progrès de la science, il s'agit d'un contexte stimulant et suscitant l'optimisme..
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