Ulysse dans l'Odyssée

« Nausicaa jusqu'à lui pour l'accueillir.

C'est aussi elle, qui au moment où Ulysse doit rencontrer Nausicaa « le fait paraître / plus grand, plus vigoureux, déroulant sur sa nuque/ une toison bouclée comme la fleur de Jacinthe » ( VI ).

De même lorsqu'il prit la déesse celle-ci aussitôt exauce ses souhaits.

Ainsi Pallas « par bienveillance l'entoura d'une vapeur » quand il rentra en Phéacie pour éviter la défiance des habitants.

Aussi c'est elle qui lui montre le chemin « sous l'aspect d'une jeune enfant portant sa cruche ». C'est enfin elle qui l'aide à son arrivée à Ithaque, elle lui apparaît même pour la première fois sous « les traits d'une femme / belle, grande et savante en splendides ouvrages » pour la première fois sans artifice.

Et dans ce chant XIII Athéna donne à voir toutes les qualités qui unissent le héros et la déesse : « nous sommes toi et moi/ des astucieux : toi de loin le premier des hommes/ en conseil et discours, moi fameuse entre tous les dieux / pour ma finesse et mon astuce.

».

Avec cet alter-ego divin, Ulysse préparera sa vengeance à l'encontre des prétendants : elle lui « flétir[a] [sa] belle peau sur [son] corps souple,/ fer[a] tomber [ ses] cheveux blonds et [ le] revétir[a]/ de haillons qui rendra [sa] vue affreuse de tous.

» Un autre dieu vient en aide au héros effectivement Hermès lui vint le renseigne sur le sort que lui réserve Circé : « Je veux te tirer de peine et te sauver./ Tiens! Prends cette bonne herbe avant de gagner les demeures /de Circé : son pouvoir t'évitera le jour fatal ».

Mais Ulysse ne partage pas cette relation avec tous les Olympiens.

En effet, si Athéna et Hermès l'aide et l'encourage dans toutes ses entreprises, ce n'est pas le cas de Poséidon qui lui les fait échouer ou encore déchaîne la mer contre lui.

Cette haine vient du fait qu'Ulysse rendit aveugle le fils du Dieu, le cyclope Polyphème.

Après cette agression le monstre lança une malédiction sur Ulysse: « écoute Poséidon aux cheveux bleus, maître des terres !/ si je suis vraiment ton fils, toi qui prétends m'avoir fait,/ empêche de rentrer chez lui cet Ulysse, Fléau des villes!/Mais, si son sort est de revoir les siens, de revenir/ dans sa belle demeure et sur le sol de son pays, que ce soit après bien des maux, tous les compagnons morts, sur un vaisseau d'emprunt, pour trouver chez lui d'autres peines! » ( IX).

Ainsi Poséidon mit tout en oeuvre pour respecter lesouhait de son fils. Ainsi nous avons montré la relation entre Ulysse et les dieux si certains le défendent d'autre l'empêchent d'atteindre son idéal.

Idéal auquel nous allons nous intéresser dès maintenant. Ulysse malgré les difficultés rencontrées durant son périple garde en mémoire un idéal. C'est ce à quoi nous allons nous intéresser dès à présent. « Un mari et une maison, sans oublier/ la concorde précieuse; il n'est rien de meilleur au monde/qu'un homme et une femme dans l'accord de leurs pensées/tenant une maison, pour le malheur des ennemis/ et la joie des amis, mais d'abord pour leur propre joie! » voilà l'idéal de cet homme, autrefois soldat, de nouveau marin et qui cherche son humanité au détour de toutes ses péripéties.

Humanité qu'il ne retrouvera qu'aux côtés de Pénélope sa femme. Ainsi nous avons montré de quoi est composé le personnage d'Ulysse : le héros est avant tout un homme victime de sa nature.

Le « rejeton de Zeus » a des relations proches avec les Dieux quelles soient bonnes ou mauvaises.

Et enfin cette quête de l'idéal que l'on reconnaît tout au long du récit.

C'est donc un personnage complexe que nous présente Homère qui grâce à toutes ses épreuves parviendra à regagner son humanité.. »