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TYARD (Pontus de)

Publié le 20/05/2019

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TYARD (Pontus de), poète français (Château de Bissy, Mâconnais, 1521 -Bragny-sur-Saône 1605). On sait peu de choses de sa vie. Fils d'une famille de noblesse ancienne, destiné de bonne heure à l'Église, il est, en 1537, étudiant à l'université de Paris. C'est à son retour en Bourgogne qu'il publie en 1549 (la même année que l'Olive de du Bellay) sa première œuvre poétique, les Erreurs amoureuses, recueil de sonnets décasyl-

 

labiques et de chansons voué à une certaine Pasithée : nom qui dissimule (plusieurs détails du recueil l'attestent) l'identité d'une femme bien réelle, mais transfigurée par le poète en un être idéal, image de la divinité et de la science suprême qui constituent pour lui l'objet de la quête poétique. À l'influence de Pétrarque et des strambottistes italiens auxquels Tyard emprunte leurs thèmes et leur rhétorique maniériste (à l'instar des poètes de la Pléiade) s'ajoutent en effet, dans les Erreurs de 1549, celle de Scève et celle du néoplatonisme, connu du poète par l'Italien Léon Hébreu dont il traduira, en 1552, les Dialogues d'amour. Pasithée,

« étayées en même temps qu'éclairées.

de 1552 à 1557, par une série d'ouvrages didactiques publiés en 1587 sous le titre générique de Discours philosophiques; deux d'entre eux sont consacrés aux arts.

deux autres à la connaissance de l'Univers.

Le Solitaire premier (1552) expose une théorie de la « fureur » poétique empruntée à Platon et Ficin que l'on retrouve dans l'O de cl Michel de l'Hospiwl de Ronsard et qui représente en quelque sorte le socle théorique de la poétique de la Pléiade ; également ins­ piré de Platon.

le Solitaire second ou Discours de la musique (1552) unit théorie esthétique et science de l'Uni­ vers : la « musique mondaine >> et la « musique humaine » y sont rassem­ blées sous le concept commun d'harmo ­ nie, appliqué dans un cas à l'Univers.

dans l'autre aux facultés physiques et spirituelles de l'Homme (on retrouve ici la fameuse analogie entre macrocosme et microcosme).

C'est au seul Univers, en revanche, sous ses aspects tant maté­ riels (physiques, astronomiques, météo­ rologiques.

etc.) que métaphysiques, qu'est consacré l'Univers ou Discours des parties et de la nature du monde (1557).

traité que l'édition de 1578 divisera en deux livres.

dénommés res­ pectivement le Premier et le Second Curieux.

Plus original que le Discours du temps, de l'an et de ses parties (1556), proche d'un simple calen drier, le Man­ Lice, ou discours de la vérité de divina­ tion par astrologie ( 1558) dissimule, sous un titre antiphrastique, un pamphlet contre l'astrologie, dénoncée comme une imposture.

De 1558 à 1568, Tyard interrompt sa production littéraire, vivant la plupart du temps retiré dans son château de Bissy et s'y consacrant à l'étude.

C'est vers 1569 qu'il quitte sa retraite pour se rendre à Paris et y fréquenter le salon de la maréchale de Reu, muse de la nouvelle école poétique dont Desportes est l'idole.

C'est à elle qu'il dédie, en 1573, ses Nouvelles Œuvres poétiques, recueil composé de sonnets, d'odes, de chansons.

d'une épltre et de deux élégies.

dont l'une adressée à Ronsard.

Ce recueil lyrique où, pour la première fois, l'alexandrin remplace le décasyllabe (vers archalque mais pour lequel, jus­ qu'alors, Tyard avait conservé une pré­ dilection) témoigne.

si on le compare aux précédents, de profonds changements tant dans le fond que dans la forme : se pliant au nouveau goût du jour, c'est-à­ dire à la manière de Desportes, la poésie de Tyard s'y fait plus facile, moins érudite, plus. »

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