Travail de lecture Jeune fille -2007 - folio Anne Wiazemsky – 1947-2017
Publié le 23/10/2024
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«
Travail de lecture
Jeune fille -2007 - folio
Anne Wiazemsky – 1947-2017
1.
Quelle maison d’édition a publié l’ouvrage ?
Jeune fille a été publié en 2007 par la maison d’édition Gallimard et le livre est
dédié à Antoine Gallimard, le chef d’entreprise de la maison d’édition, par une
incise en début d’œuvre.
2.
Qui est l’autrice au moment de la publication ?
Autrice reconnue :
En 2007, Anne Wiazemsky est une autrice respectée dans le milieu littéraire
français.
Elle publie Jeune fille en 2007, un roman autobiographique centré sur son
expérience à dix-huit ans lors du tournage du film Au hasard Balthazar de Robert
Bresson, un moment décisif de sa jeunesse et de son entrée dans le cinéma.
Son passé cinématographique :
Bien qu’elle soit devenue plus connue pour ses œuvres littéraires, son passé en tant
qu’actrice reste important en 2007.
Elle a été la muse de Jean-Luc Godard, avec qui
elle a tourné plusieurs films iconiques comme La Chinoise en 1967 et Week-end la
même année.
Elle a aussi travaillé avec des réalisateurs influents comme Robert Bresson
notamment dans Au hasard Balthazar en 1966.
Relations et influence de Godard :
En 2007, elle revient souvent sur sa relation avec Jean-Luc Godard, mariés de 1967
à 1979, dans ses écrits.
Elle est une mémoire vivante de cette période intense du
cinéma français, et leur relation a influencé plusieurs de ses œuvres
autobiographiques.
Réflexion autobiographique :
Les thèmes de la jeunesse, de l’amour, de l’art, et de son parcours dans l’univers du
cinéma reviennent dans ses romans.
En 2007, elle est dans une phase où elle utilise
ses expériences passées pour nourrir sa production littéraire.
Reconnaissance littéraire :
Dès les années 1990, Anne Wiazemsky reçoit plusieurs prix pour ses livres, comme
le Prix Goncourt des Lycéens en 1993 pour Canines.
1
3.
La page de couverture mentionne « roman » sous le titre.
Cette revendication
générique pose-t-elle question ?
Un roman autobiographique est une forme de roman qui utilise des techniques
d'autofiction ou la fusion d'éléments autobiographiques et fictifs.
Jeune fille ne peut
alors être décrit comme un roman ou un roman d’inspiration autobiographique car
c’est une autobiographie au sens stricte du terme.
Récit de sa propre vie :
Le livre raconte une période réelle de la vie d'Anne Wiazemsky, à dix-huit ans,
lorsqu'elle joue dans le film Au hasard Balthazar en 1966 du réalisateur Robert
Bresson.
Elle partage ses souvenirs personnels et ses émotions, ce qui ancre le récit
dans l’autobiographie.
Dès le début de l’œuvre, elle se présente clairement, le
lecteur comprend que ce n’est pas une fiction.
Elle écrit à la page vingt-et-un :
« J’étais en classe de première, au collège Sainte-Marie de Passy.
»
Personnages réels :
Les figures marquantes de son existence sont présentes dans le livre, notamment
Robert Bresson, avec qui elle entretient une relation ambivalente de mentor et de
muse.
Bresson est décrit comme un homme distant mais exigeant, ce qui reflète la
réalité du tournage.
Elle décrit notamment leur relation fusionnelle à la page
cinquante : « Mais il y avait Robert Bresson.
Dès que je le retrouvais, la peur
s’estompait.
»
Exploration de ses émotions et pensées :
Wiazemsky livre ses réflexions intimes sur sa jeunesse, ses doutes, ses aspirations
artistiques, et la découverte de son identité.
Elle dévoile ses sentiments
d'adolescente qui se heurtent à la dureté du monde du cinéma, ce qui donne un
aspect introspectif propre à l'autobiographie.
Par exemple, lorsqu’elle écrit sur sa
première entrevue avec Bresson, elle explique qu’elle doit lire un extrait de livre et
insiste sur le caractère angoissant de la situation à la page dix-sept : « Cela
m’évoque l’effrayant baccalauréat que j’aurai au mois de juin.
En pire peut-être.
J’ai
chaud, je respire mal, je voudrais partir.
»
Contexte familial et personnel :
Elle évoque son célèbre grand-père, François Mauriac, prix Nobel de littérature, qui
joue un rôle important dans son éducation et son rapport à l'écriture.
Cette relation
familiale ancrée dans l’histoire littéraire renforce l’aspect autobiographique du livre.
Elle évoque par exemple à la page vingt la mort de son père et son lien avec son
grand-père : « C’était le printemps et pour la première fois depuis deux ans, depuis
la mort de mon père, je l’attendais avec impatience […], j’avais recopié ces lignes
extraites d’un roman de mon grand-père, François Mauriac.
»
Expérience réelle de tournage :
Elle raconte de manière détaillée les coulisses du tournage d’Au hasard Balthazar.
Le contraste entre son inexpérience et la rigueur de Bresson met en lumière sa
transition personnelle vers l’âge adulte.
Cette idée est flagrante quand elle décrit
2
son émerveillement lors de son premier jour sur le tournage à la page soixante-dix :
« C’était fascinant d’entendre des hommes, jeunes ou plus âgés, réciter le texte »
Dimension du temps et rétrospection :
Le livre est écrit avec le recul des années, permettant à Wiazemsky de revisiter cette
époque avec une maturité et une distance qui caractérisent souvent les récits
autobiographiques.
Elle évoque notamment ce « 25 juillet 1965 » à la page
quarante-trois, lorsque son grand-père lui caresse la joue et accepte qu’elle joue
dans le film de Bresson.
Jeune fille est une autobiographie car il s’agit d’un récit rétrospectif en prose que
l’auteure fait de sa propre vie en insistant sur l’intime.
4.
Dégagez les étapes du récit.
Page quatorze à page soixante-cinq : La rencontre avec Robert Bresson
Anne Wiazemsky, encore adolescente, vit à Paris et vient d'obtenir son
baccalauréat.
Elle est présentée au célèbre réalisateur Robert Bresson, qui cherche une jeune
actrice pour son prochain film, Au hasard Balthazar.
Cette rencontre marque un
tournant dans sa vie.
Malgré son inexpérience, elle est choisie pour le rôle principal.
Page soixante-cinq à page quatre-vingt-dix : Le début du tournage d’Au hasard
Balthazar
Le tournage commence, et Anne, âgée de 18 ans, plonge dans un univers rigide et
exigeant sous la direction de Bresson.
Elle découvre le monde du cinéma, avec ses
exigences techniques et émotionnelles, tout en essayant de concilier sa jeunesse et
cette nouvelle responsabilité.
Anne se sent souvent perdue, confrontée à l'autorité
de Bresson, qui la contrôle étroitement.
Cette étape montre son passage de
l’adolescence à une première forme d’indépendance.
Page quatre-vingt-dix à page cent-treize : Les rapports ambigus avec Robert Bresson
Au fil du tournage, la relation entre Anne et Bresson devient plus compliquée.
Bresson, fasciné par Anne, tente de l'approcher sur le plan personnel et
émotionnel, ce qui crée une ambiguïté.
Il cherche à la modeler selon sa vision du
cinéma et d’elle-même.
Anne est tiraillée entre admiration pour Bresson en tant qu'artiste et malaise face à
ses avances et son contrôle, une tension qui influence fortement son parcours.
Page cent-treize à page cent-quatre-vingt-cinq : La transformation personnelle
Au fil du temps, Anne commence à se forger une identité propre, à la fois en tant
que jeune femme et actrice.
Elle gagne en assurance au fur et à mesure du
tournage, tout en prenant conscience de ses propres désirs et de son indépendance
face à l’autorité masculine.
Cette phase illustre la maturation d'Anne, son émancipation progressive par rapport
à Bresson, et plus largement, sa transformation d'adolescente à jeune adulte.
Page cent-quatre-vingt-cinq à la fin : La fin du tournage et le départ de l'adolescence
3
Le tournage touche à sa fin, marquant la conclusion de cette expérience initiatique.
Anne quitte le plateau, ayant grandi personnellement et artistiquement.
Elle a
désormais une vision plus claire de ce qu’elle souhaite dans la vie, tant sur le plan
personnel que professionnel.
La fin du tournage symbolise la fin de son
adolescence.
Elle est désormais prête à affronter le monde avec une nouvelle
conscience de soi.
5.
Comment l’ouvrage donne-t-il une intériorité à s’exprimer ?
Narration à la première personne
Le récit est écrit à la première personne, permettant à Anne Wiazemsky de partager
directement ses pensées, ses émotions et ses réflexions intimes.
Cette approche
donne au lecteur un accès immédiat à sa perception des événements, renforçant
l’impression d’authenticité.
Réflexion rétrospective
Le roman est écrit des années après les événements, offrant à l’auteure la
possibilité de commenter et analyser ses souvenirs avec du recul.
Elle évoque ses
sentiments complexes vis-à-vis de Bresson, avec une maturité....
»
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