«Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle. Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas de chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme. Je ne comprends pas qu'une main pure puisse toucher un journal sans une convulsion de
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
La lecture du sujet est primordiale. Ne pas hésiter à en souligner de façon différente les passages qui frappent, car la lecture doit se faire crayon à la main... Ne pénétrer dans la composition du plan, puis la rédaction du devoir qu'après avoir bien réfléchi à chaque nuance du sujet et à l'organisation de l'ensemble de ce qui est libellé. Tout doit être dégagé de ce texte proposé et rien d'autre que ce qui s'y trouve ne doit être mis dans le développement. Ici le sujet est constitué d'une longue phrase d'un auteur et d'un commentaire rapide qui doit l'éclairer pour les candidats. Il s'agit donc d'abord de très bien lire cette formule citée.
«
II.
Antithèse : défense de la presse.
Les journalistes se défendent avec véhémence.
«Nous faisons notre métier qui est d'informer», répètent-ils.
L'événement serait-il su ou perçu comme tel si la presse ne mettait pas au courant ?
Les reporters vont à des milliers de kilomètres.
Ils se trouvent confrontés ou mêlés aux événements dangereux.
Blessés graves ou morts chaque année parmi eux.
Problème de l'énonciation de l'événement.
Le langage journalistique.
Du XVIIIe siècle à 1880 environ : grande évolution de la presse écrite, diffusion peu à peu plus abondante,recherche des sources, diversification de l'information.
Mais on se heurte à :
— difficultés avec les pouvoirs en place,
— opinion publique encore limitée.
Première grande date : 1848, suffrage universel.
Puis deux grands acquis :
— suppression de la censure,
— extension de l'opinion.
Lutte alors contre les défauts primitifs d'une information qui était longtemps restée essentiellement orale (rumeurdéformante, prône dominical...).
Seuls étaient bien connus les événements locaux.
Peu à peu : rapidité de l'information ; multiplicité de l'événement (mais risque aussi d'usure); événements politiquesau même niveau que faits divers (autrefois c'était l'inverse).
Noter d'ailleurs que plus l'image surgit, plus la presse écrite risque de se revaloriser.
Grande diversification des idéologies, traditions, structures.
La presse informe, i.e.
«met en forme» (Tudesq).
Le journaliste réécrit l'événement qu'il reçoit, reprend le texte des agences de presse, trie les faits, enrichit la basesi sa connaissance du contexte est bonne, rédige l'article (certains ont une nette valeur littéraire) de façon àtoucher le lecteur.
Il faut que l'article «passe».
Il faut donc une maîtrise de l'information, mais il la faut des deux parts : le journaliste, le lecteur.
Le public est de plus en plus informé; peut-il être encore vraiment dupé ?
Presse : école parallèle d'information (T.V.
par exemple).
Le public «se trouve en état de scolarité permanente»(Gélibert).
Cependant rôle croissant que devrait reprendre la presse écrite, car elle est «distanciée».
Une certaine presse raisonne, choisit.
Grande quantité d'hommes moyens obtient une culture (surtout avec les mass-media), les journaux écrits peuventse réserver un rôle sélectif.
Phénomène de la catharsis à propos de la soi-disant influence néfaste de la presse :
— participation affective par projection, ce qui permet au lecteur de vivre comme par délégation certaines émotionsqu'il ne peut exprimer que difficilement dans la réalité;.
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