Tirade de Matamore - L'Illusion Comique
Publié le 13/04/2013
Extrait du document
«
Un héros imaginaire
Cette apothéose est toutefois fictive et en découle comique.
Le discours de Matamore comporte en effet trop
d'exagérations pour être crédible.
- Accumulations créent une impression d'invraisemblance : chaque vers renchérit sur le précédent « le
foudre est mon canon, les destins mes soldats »
- Tournures hyperboliques : « je couche d'un revers mille ennemis à bas »
- Les armes soit-disant utilisées se révèlent d'autant plus efficaces qu'elles sont inexistantes.
Après le
« foudre » et le « revers » de la main, vient simplement un « souffle » -> progression vers l'abstraction ->
ridicule.
2/ Un faux galant homme
Monté au sommet de sa puissance physique avec le vers 241 : « d'un souffle...en fumée », retour à la
conscience : Matamore s'interrompt et se retourne contre son valet insolent pour lui faire un reproche avec une
phrase exclamative : « Et tu m'oses parler cependant d'une armée ! »
En somme, ayant fini d'argumenter de façon délirante aussi bien que verbalement maîtrisée, Matamore renoue
avec son émotion initiale, donne libre cours à sa colère, laquelle culmine au vers 244 /245, c'est un projet qu'il
formule : « je vais t'assassiner d'un seul de mes regards » avec rejet de l'apostrophe « Veillaque ».
C'est clore
avec éclat une série inaugurée au début de la tirade (« poltron », « traitre »).
L'amour comme alibi de l'inaction.
»
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