Textes de protection au nouvel an

« fermé par un voile, étaient placées dans un kiosque, ap­ pelé « siège de la première fête », dont l'intérieur était lui aussi caché aux regards par des voiles.

On leur consacrait préalablement des offrandes, puis la régénération divine avait lieu : les prêtres tiraient le voile des naos , puis le voile du kiosque qui faisait face à l'est afin que les divinités, normalement recluses dans l'obscurité du sanctuaire, puis­ sent se rassasier des rayons bienfaisants du soleil qui ap­ portaient la vie.

« Le ba de Rê [dieu solaire] rejoint la sta ­ tue, s'écriaient les prêtres, la statue rejoint le rayonne­ ment du ba de Rê dans l'hori­ zon ! » (traduction F.

Dau- mas ); une m usique s'élevait pour annoncer aux fidèles, exclus du sanctuaire, que le rite secret de régénération, appelé « union au disque » avait bien eu lieu : le passage périlleux du no uvel an était réuss i.

Le pacte avec les dieu x était reconduit pour l'année à venir et le peup le po u v ait laiss er éclater sa lies se (« la terre est en danse »).

Les voi­ les retombaient alors sur le s dieux régénérés, et la proces­ sion partait e n sens inverse pour enfermer la statue en or du dieu jusqu' au nouvel an suiva nt .. »