Texte : La confession d’un enfant du siècle , Musset, « De même qu’un voyageur […] Faites-vous prêtres » . Faites le commentaire de ce texte en montrant en quoi il est romantique.
Publié le 24/08/2012
Extrait du document
Dans un deuxieme temps, nous assistons a une ambiance mythique du premier empire telle que la fantasmait les romantiques. Cette ambiance mythique qui rapproche le temps ou napoleon regnait du paradis est accompagnee d’une chute visible au niveau de l’ensemble du texte. En effet, la séparation entre homme et femme : « Alors ces hommes de l’Empire […] embrasserent leurs femmes amaigries «. Ce spectacle contient un mythe d’origine, le mythe douloureux de la perte de l’unite primordiale. Ici, la malediction reside dans la gloire perdue des peres : une nouvelle fois, après la chute de l’empire, l’homme et la femme ont été chasses de l’Eden. Desormais regne l’argent de la bourgeoisie tandis qu’autrefois la societe était libre de mœurs et heureuse de sa liberte. Le pessimisme est profond, le desenchantement sans remede. Qui serait capable de remonter en amont du peche originel, et d’en conjurer les interminables sequelles, sinon le Christ en personne-ici Napoleon-, un Christ crucifie et mort depuis longtemps !
«
«Cesar [étant] mort» nous rappelle la mort du Christ visible a travers le crucifix montre au roi : « les autres lui montraient un crucifix, et il le baisait ».
De plus, lestermes suivants : « Salvatoribus mundi » qui font de Wellington et de Blucher des sauveurs du monde tout en étant des ennemis de la France, font de Napoleon lesauveur de l'humanite entière.
Ainsi, l'adjectif qualificatif « seules » dans l'expression suivamte : « les cloches [des] paroisses [qui] resonnaient seules dans le lointain» fait part du caractère unique et sacre qui est reste apres la chute du premier empire et qui fait reference a Napoleon le divin.
Quant a l'anaphore « Faites-vouspretres », nous pouvons dire qu'elle montre clairement qu'il faut absolument entrer dans le domaine du sacre afin d'acceder a des valeurs nobles comme « la gloire,l'ambition… », valeurs que seul Napoleon peut generer.
Ainsi, c'est par une quasi sacralisation humaine (en se faisant pretres) que le sacre peut être atteint, le sacreétant la figure divinisee de Bonaparte.Dans un deuxieme temps, nous assistons a une ambiance mythique du premier empire telle que la fantasmait les romantiques.
Cette ambiance mythique quirapproche le temps ou napoleon regnait du paradis est accompagnee d'une chute visible au niveau de l'ensemble du texte.
En effet, la séparation entre homme etfemme : « Alors ces hommes de l'Empire […] embrasserent leurs femmes amaigries ».
Ce spectacle contient un mythe d'origine, le mythe douloureux de la perte del'unite primordiale.
Ici, la malediction reside dans la gloire perdue des peres : une nouvelle fois, après la chute de l'empire, l'homme et la femme ont été chasses del'Eden.
Desormais regne l'argent de la bourgeoisie tandis qu'autrefois la societe était libre de mœurs et heureuse de sa liberte.
Le pessimisme est profond, ledesenchantement sans remede.
Qui serait capable de remonter en amont du peche originel, et d'en conjurer les interminables sequelles, sinon le Christ en personne-iciNapoleon-, un Christ crucifie et mort depuis longtemps ! Ainsi, nous assistons au recit d'une nouvelle genese qui ne deboucherait sur aucune revelation.
C'estpourquoi cette repetition de la chute est sans appel et le moyen d'y echapper est reprit par l'anaphore : « Faites-vous pretres ! ».
Cette perte est plus irreparable quecelle qui jadis a frappe Adam et Eve.
La chute est reperable au niveau du mouvement du texte qui consomme la fleche du pessimisme au fur et a mesure qu'ilprogresse et par l'image de la pluie evoquee dans l'expression suivante : « De même qu'un voyageur […] par la pluie ».
En effet, la facon dont il pleut nous rappelleun mouvement de chute.
Il pleut parce que, face a l'effondrement de l'empire, il ne reste plus, en l'absence de toute prise et de toute possibilite d'action, qu'a compterla chute des jours : «[la France] tomba en defaillance, et s'endormit d'un si profond sommeil » et a regarder la pluie tomber sur le monde.
Cette pluie continuellen'exprime non seulement l'ennui d'un siecle sans soleil, mais plus profondement l'ineluctable dissolution de tout ideal et l'impuissance native d'une generation : «Alors s'assit sur un monde en ruines une generation soucieuse ».
A l'issue de notre etude, il apparait clairement que littérature et Histoire se font osmose au eme siecle.
Le mal du siecle s'empare des romantiques suite a leurinaptitude a accepter le présent fige sous la restauration et la monarchie de juillet et a leur nostalgie d'un passe glorieux.
Vecus au quotidien, les evenements sontrapidement recuperes par l'ecriture qui les élève au rang de mythe.
Ainsi, ce texte est romantique vu qu'il est l'objet d'une nostalgie devastatrice et de l'exaltation d'unpersonnage divin.
Notre etude peut bien se resumer par les propos suivants : « Tout ce qui était n'est plus.
Tout ce qui sera n'est pas encore.
Ne cherchez pas ailleursle secret de nos maux » (Musset)..
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