TEXTE D'ETUDE : extrait du récit de Théramène, acte V, scène 6 (v. 1498-1546) - RACINE

« 2.

Théramène : le narrateur de la mort d’Hippolyte Théramène a été témoin de la mort d’Hippolyte, il adopte donc un point de vue interne : la scène est perçue àtravers le regard du personnage confident. Tout d’abord, dès le début du récit, on voit le présence du narrateur, Théramène auprès de celle du Héros,Hippolyte grâce au pronom « nous » (v.

1498).

Ici, nous pouvons bien voir qu’il accompagne son ami, Hippolyte.Ensuite, nous pouvons observer au vers 1511 les pronoms possessifs « nos » et « notre » qui permettent aunarrateur de montrer au lecteur qu’il fait bien parti du récit.

De plus, au vers 1539, Théramène emploi l’expression« on dit que » ce qui montre qu’il ne reprend pas cette information à son compte parce qu’il n’est pas sûr du fait.Rétrospectivement, cela permet de garantir la véracité de ce qu’il vient de dire.

Enfin, aux vers 1545 et 1546(« Excusez ma douleur.

Cette image cruelle sera pour moi de pleurs une source éternelle »), il exprime sessentiments et utilise le pronom personnel « moi ». Ces pronoms personnels et le fait qu’il exprime ses sentiments le mettent donc en valeur et montrent au lecteurqu’il adopte un point de vue interne.

Ce narrateur va ensuite nous faire une description précise du monstre contrelequel Hippolyte s’est battu. 3.

Un tableau Le texte alterne les discours narratif et descriptif puisqu’au récit du combat se mêle une description du monstre.La bête est décrite avec des précisions sur sa forme. Le narrateur montre que cette bête est dangereuse car, tout d’abord, il la qualifie de « monstre ».

Nous pouvonségalement voir que c’est un monstre lorsqu’il décrit son « front large qui est armé de cornes menaçantes » (v.1517)ou encore, lorsqu’il fait des métaphores en le comparant à un « indomptable taureau » et à un « dragon impétueux »(v.1519).

Ensuite, le narrateur veut que le lecteur soit répugné de cette bête, alors, il fait en sorte que sadescription la rende laide : « Tout son corps est couvert d’écailles jaunissantes » (v.1518) et « Sa croupe serecourbe en replis tortueux.

» (v.1520).

Le tableau que fait Théramène est également sonore, comme nous allons levoir.

Le narrateur parle surtout des cris du monstre, de sa voix et de ses mugissements : « Un effroyable cri… »(v.1507), « Une voix formidable répond en gémissant à ce cri redoutable.

» (v.

1509 – 1510) et « Ses longsmugissements font trembler le rivage.

» (v.

1521).

Ce tableau sonore rend le récit vivant pour Thésée et lesspectateurs.

Enfin, cette description est faite au présent de narration (« Tout son corps est couvert… »), ce qui,encore une fois, rend le récit encore plus vivant pour Thésée et les spectateurs. Ce tableau descriptif et sonore à la fois, rend donc le récit vivant pour Thésée et le spectateur. Ce récit suit donc pratiquement toutes les étapes du schéma narratif, est perçu d’un point de vue interne parThéramène qui a été témoin de la scène et est vivant grâce aux tableaux descriptif et sonore. Il également épique, c'est-à-dire qu’il principalement en rapport avec le combat. SECONDE PARTIE : UN RECIT EPIQUE SECONDE PARTIE : UN RECIT EPIQUE 1.

Le merveilleux Le monstre qui dévore le héros n’a pas d’équivalent dans la réalité.

Il semble complètement imaginaire puisqu’il està la fois taureau et dragon. Le caractère surnaturel de la bête est renforcé par une figure de style au vers 1519 «Indomptable taureau, dragonimpétueux».

Cette figure de style est celle de la métaphore comme nous l’avons vu précédemment.

Cette figure destyle accentue le fait que la bête est dangereuse car le narrateur la compare tout de même à un indomptabletaureau et à un dragon impétueux, celle-ci est l’une des principales caractéristiques du récit épique.

Elle permetégalement de montrer au lecteur que la bête est prête à combattre car le taureau et le dragon le sont en général.Ici, on voit bien que le récit est épique.

Nous pouvons dire que le monstre l’est aussi grâce au champ lexical du. »