TARTUFFE ACTE I SCENE IV
Publié le 18/05/2014
Extrait du document
«
Le comique de caractère : l’ent êtement d’Orgon durant toute cette sc ène permet de d éfinir
ce personnage par sa monomanie, son obsession pour Tartuffe.
Bien
évidemment le comique de r épétition joue un r ôle majeur dans cet extrait, car Moli ère
fait r
épéter à son personnage les m êmes r épliques à l’identique, en accentuant le caract ère
ridicule de son obsession, alors que le spectateur s’attend
à une évolution du dialogue.
II – UNE SATYRE DES FAUX DEVOTS
1/ Un portrait satyrique
Dorine nous permet tout d’abord de conna
ître quelques caract éristiques physiques de
Tartuffe.
Tartuffe est d
écrit « gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille » (v.12).
L’insistance en d
ébut de vers avec les termes aux sonorit és proches « gros » et « gras »,
marque particuli
èrement le spectateur qui, d ès lors, peut imaginer le personnage.
Un personnage pauvre mais astucieux gagne la confiance d’une famille et r
éussit de cette
fa
çon à se nourrir et à se loger. C’est bien le cas ici puisqu’Orgon est totalement subjugu é par
le faux d
évot, comme nous le voyons par l’int érêt qu’il lui porte en demandant sans cesse de
ses nouvelles par l’interrogation « Et Tartuffe ? ».
Cette obsession pour Tartuffe est telle
qu’Orgon en vient m
ême à le plaindre alors que celuici ne pourrait aller mieux, en r épétant à
quatre reprises « Le pauvre homme ! ». Nous avons bien l’impression que Tartuffe s’interpose
dans la relation conjugale entre Orgon et Elmire.
En outre, cette sc
ène nous permet de comprendre à quel point le parasite s’est install é
confortablement dans la maison en prenant la place d’Orgon en son absence. Les r
épliques de
Dorine insistent sur le train de vie agr
éable que m ène Tartuffe, puisque nous pouvons y relever
le champ lexical du bien
être : « à merveille », « agr éable », « sans trouble ».
Le portrait de
Tartuffe qui nous est propos
é insiste également sur la nourriture aval ée par le faux d évot en
quantit
és importantes : « deux perdrix », « une moiti é de gigot en hachis », « quatre grands
coups de vin ».
Nous notons une volont
é de Dorine de souligner l’exc ès par l’utilisation de
termes tels que l’adjectif « grand » et l’oxymore « fort d
évotement il mangea deux perdrix ».
Alors qu’un d
évot est cens é vivre dans l’aust érité, la simplicit é et la rigueur, celui qui nous est
d
écrit se trouve dans l’exc ès.
Ainsi le d écalage de cet oxymore est ironique et renforce le
comique de l’extrait.
Cette sc
ène remplit son r ôle en brossant le portrait d’un personnage
absent de la sc
ène mais essentiel pour l’intrigue. Cependant, les traits mis en avant tendent à
dessiner celui d’un parasite par son physique, sa place dans la maison et le bien
être qu’il
s’offre.
2/ une d
énonciation de l’hypocrisie.
»
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