SUR LA POÉSIE : Sujet : Le poète doit-il s'engager ?
Publié le 18/12/2024
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«
SUR LA POÉSIE :
Sujet : Le poète doit-il s'engager ?
On adopte un plan dialectique.
I.
Le poète s'engage
A.
La poésie : une arme ex : liberté, Paul Eluard
B.
Utilisation de genres variés (la fable par exemple,) ou de registres très divers
(pathétique, satirique, polémique dans les Châtiments de V.
Hugo).
II.
Mais il reste un artiste avant tout
A.
L'écriture poétique, une écriture particulière.
C'est ce qui donne la force à
l'engagement.
Durant le Seconde Guerre Mondiale, on assiste à un retour à une
tradition esthétique que le symbolisme et le surréalisme avaient semblé dépasser :
réapparaissent alors les règles classiques de versification, ainsi que des thèmes
puisés dans les grands moments de l'histoire de France.
B.
Le poète peut refuser l'engagement et prôner l'art pour l'art : l'art n'a d'autre but
que lui-même, que la beauté, il ne saurait servir une cause, être utile à quelque
chose.
C'est le mouvement parnassien de Heredia et Gautier.
Sujet : Montrer en quoi la poésie est un genre propice à exprimer l'évasion.
On adopte un plan thématique.
I.
Evasion hors du quotidien
A.
Etre poète, c'est jeter un regard neuf sur les choses.
Ex.
Francis Ponge dans le
Parti pris des choses qui fait un poème sur le pain.
Il voit les Alpes dans la croute du
pain !
B.
Une évasion liée à une utilisation particulière de la langue (vers ou prose
poétique) : jeu sur les sonorités et les rythmes.
II.
Conséquence, évasion vers un monde intérieur
A.
La poésie se prête bien à l'expression des sentiments personnels (le lyrisme) car
son langage particulier est expressif.
Les effets poétiques cités plus haut soulignent
les émotions.
Ex.
: les Contemplations de V.
Hugo
B.
Evasion vers un monde mystérieux et onirique
Les correspondances de Baudelaire, « Les parfums, les couleurs et les sons se
répondent » Analysez le mouvement symboliste et le surréalisme qui fait de la
métaphore un « stupéfiant » : la métaphore rapproche des réalités différentes, c'est
une figure de style très créative.
Le mot Poésie veut dire création.
Sujet : Peut-on dire du poète qu'il est celui qui sait jouer avec le langage ?
On adopte un plan dialectique
I.
L'importance du jeu
A.
La langue est un matériau plastique, ex.
Calligrammes d'Apollinaire, ce sont des
poèmes en forme de dessins.
B.
Le poète joue avec le langage car il est inventif et créatif : jeux de mots Ex.
Ponge dans Le Parti pris des choses qui écrit Sète alors pour C'est alors ou cf.
le jeu
du "cadavre exquis" des surréalistes qui crée des rapprochements inattendus.
II.
Mais la poésie est une activité sérieuse
A.
Le jeu sur le mot est un travail sur la langue pour rendre le vers expressif cf.
l'assonance en i dans Phèdre de Racine : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue.
»
B.
Beaucoup de poètes revendiquent une mission plus haute que le jeu avec le
langage : une mission morale (la fable, La Fontaine), une mission politique (la
poésie satirique des Châtiments de Hugo), une mission prophétique (ex.
: concept
romantique du poète-mage-guide.)
SUR LE THÉATRE
Sujet : « Il est des pièces de théâtre qui ne sont pas à représenter mais à lire ».
Commentez.
On adopte un plan dialectique.
I.
Importance de la lecture.
A.
Lire permet de goûter tranquillement chez soi la beauté du texte.
Ex : la beauté
du vers racinien ou les hardiesses de l'alexandrin romantique dans Hernani.
Avec le
livre, on peut revenir en arrière, relire un passage.
B.
Certaines pièces ont été écrites exprès pour la lecture (documentez- vous sur « le
spectacle dans un fauteuil » de Musset.
Autre exemple Cromwell de Hugo est
injouable car il y a beaucoup trop de personnages.
L'intérêt de ce genre de texte est
la forme dialoguée très vivante et les spécificités du genre théâtral qui demeurent à
la lecture (coup de théâtre, quiproquo, etc.)
II.
Mais intérêt de la représentation
A.
Le texte théâtral est fait pour la scène.
(Par exemple, l'aparté se comprend mieux
quand il est joué ; cela est vrai de tous les jeux de scène).
Le comédien par son jeu
et le ton adopté fait mieux comprendre le sens de la pièce.
B.
La mise en scène est toujours intéressante car :
- elle suppose des choix (distribution, décor, costumes, ...)
- elle est donc une lecture particulière de la pièce, une interprétation.
Il est
intéressant d'aller voir la même pièce de théâtre dans des mises en scène différente.
Par exemple, pour monter Phèdre de Jean Racine, le metteur en scène peut choisir
de costumer Phèdre d'une certaine manière, ce qui changera totalement la
perspective de la pièce : Phèdre habillée en costume grec (un drapé) met la pièce
sous le signe de l'Antiquité et le tragique est alors lié à la fatalité des dieux.
Phèdre
habillée en costume du XVIIe renvoie à l'actualité contemporaine au temps de
l'écriture et le tragique est alors lié au jansénisme.
Phèdre habillée en costume
actuel (jean et pull) montre l'actualité de la pièce : le tragique est lié à l'amour,
sentiment qui domine Phèdre.
Sujet : Le texte théâtral est-il suffisant pour monter un spectacle ?
On adopte un plan dialectique.
Le même que précédemment.
I.
Importance du texte
Voir ci-dessus
Autre idée : les didascalies qui par définition ne sont pas jouées sur scène peuvent
être amusantes à la lecture : regardez la première page de La cantatrice chauve de
Ionesco)
II.
Mais qui n'est pas suffisant
Expliquer le rôle de la mise en scène.
À noter qu'il existe des spectacles théâtraux qui se passent de textes (cf la
commedia dell'arte au XVIIe qui improvise sur un canevas)
Sujet : La mise en scène d'une pièce de théâtre est-elle une lecture fidèle du texte
ou une recréation ?
On adopte un plan dialectique.
I.
Une lecture fidèle
A.
Respect du texte
B.
Respect des didascalies
C.
Respect du contexte, résurrection d'une époque (exemple le second Empire avec
le début des chemins de fer dans Le voyage de M.
Perrichon d'Eugène Labiche)
II.
Mais forcément, une mise en scène est une lecture de la pièce
Voir ci-dessus
Conclusion : Recréation, terme excessif, plutôt relecture.
Sujet : La comédie sert-elle seulement à faire rire ?
Plan thématique
I.
La comédie sert à faire rire
A.
La devise de la comédie classique (c'est-à-dire du XVIIe) est de « plaire et de
toucher » donc une comédie réussie est une comédie où le spectateur aura trouvé
du plaisir.
C'est pourquoi Molière a beaucoup de succès, y compris auprès du roi, au
même moment où la tragédie avec Corneille et Racine est à son apogée.
B.
La comédie varie les sources et la nature du comique.
Les procédés sont
multiples (comique de caractère, de gestes, de mots, de situation : analysez un ou
deux exemples).
Pensez à varier les auteurs, ne citez pas que Molière.
II.
Pour mieux instruire
A.
Au XVIIe, la grande comédie s'éloigne de la farce et de la commedia dell'arte et
propose une réflexion profonde.
Les caractères sont finement construits et les
situations portent à la réflexion.
(Exemple avec Don Juan, personnage complexe qui
est un séducteur mais aussi un libertin matérialiste.
La grande comédie est parfois
écrite en alexandrins : le style noble souligne la hauteur de la réflexion (Le
Misanthrope, Tartuffe)
B.
La comédie peut aborder des sujets très divers, critique morale ou sociale.
Cf.
le
rapport maîtres et valets au XVIIIe avec Marivaux et L'île des esclaves ou Le jeu de
l'amour et du hasard.
III.
Le comique peut aussi servir à inquiéter
Dans le théâtre de l'absurde, le comique est absurde (Par exemple, les personnages
parlent pour ne rien dire).
Cf.
La Cantatrice chauve de Ionesco.
Ce comique, décalé,
pose une réflexion sur le langage et sur l'impossible communication entre les
hommes.
Je vous laisse terminer.
Mieux vaut 2 bonnes parties que 3 parties mal construites.
Dans toute dissertation littéraire, veillez à varier les siècles, les auteurs.
Sujet : Après avoir expliqué ce qu'est le tragique, vous direz en quoi le dialogue de
théâtre est particulièrement propre à mettre en œuvre ce registre.
On adopte le plan thématique suggéré par le sujet.
I.
Définitions du tragique (registre)
A.
Le tragique est la fatalité voulue par les dieux (cf Phèdre de Racine)
B.
Le tragique est la cruelle destinée de l'homme obligé de faire des choix difficiles
voire impossibles (cf le dilemme dans Le Cid de corneille par exemple)
C.
Le tragique est tout simplement la bêtise humaine cause de désastres (cf.
la fin
de La guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux : contrairement aux mythes, la
guerre est finalement déclarée, non pas à cause des dieux, mais à cause d'un soldat
borné et excité.)
II.
Le tragique au théâtre (le genre de la tragédie)
A.
Enfermement dans un lieu et un temps (règle des trois unités chez les Classiques
au XVIIe : on se concentre uniquement sur une action,....
»
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