Sujet : Un écrivain peut-il, par ses oeuvres, contribuer à l'amélioration de la société ?

« Nous pouvons dire qu’il améliore la société en lui montrant les injustices sociale, afin qu’elle se rende compte de sonétat et de l’encourager à changer. En second lieu, nous verrons que des auteurs peuvent, au contraire, empêcher l’améliorationde la société. Si certains écrivains on pour but d’exposer dans leurs œuvres une thèse visant à l’amélioration de la société,certains, au contraire, contribuent à sa dégradation.

Ainsi, durant l’entre deux guerres en Europe, Hitler écrit enprison le livre Mein Kampf (1925).

Il y retranscrit ses idéologies politiques et raciales.

Selon lui, celle des Aryens estsupérieure à toutes les autres, surtout à la juive.

Hitler parvient à accéder au pouvoir en 1933 en Allemagne etfonde peu après le IIIe Reich.

Il devient le Führer-le guide- et applique les idéologies racistes de Mein Kampf.

Durantla Seconde Guerre Mondiale il fait exterminer plus de 6 millions de juifs en Europe.

Après sa mort en 1945, les hautsdignitaires nazis et ses partisans furent condamnés pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre : cetteincrimination est issue d’un des plus grand génocide de l’humanité.

En l’occurrence, nous pouvons constater qu’aucontraire, des écrivains peuvent par leurs œuvres contribuer à la dégradation de la société. Enfin, il existe des écrivains qui ne poursuivent aucun but particulier, qui ne cherchent pas à faire unréquisitoire ou à dénoncer des injustices.

Il en va ainsi de certains écrivains qui ont pour but unique de susciterl’émotion du lecteur : peur, compassion, tristesse et émerveillement.

Certain auteurs évoluent dans un thème : lepolicier avec la romancière française Fred Vargas, le fantastique avec l’anglaise JK Rowling, le thriller avec lefrançais Maxime Chattam ; et même dans des thèmes encore plus spécifiques comme le « thriller d’entreprise » avecl’écrivain américain Joseph Finder.

D’autres écrivains relatent juste des faits, sans soutenir d’opinion : certainesœuvres autobiographiques par exemple, comme la plupart des romans de l’américain Charles Bukowski. Enfin, nous verrons quel peuvent être les limites du message porté par l’écrivain : Cependant, il est possible que l’écrivain ne parvienne pas à faire circuler son message visant à améliorerla société : cela a été de nombreuses fois le cas au cours de l’histoire.

L’exemple le plus explicite est sans doute lacensure exercée sur la littérature lors de dictatures.

Pour le cas de la dictature nazie d’Hitler, des autodafés étaientorganisés : les œuvres censurées étaient brulées en public.

Il y en a eu nombreux durant le IIIe Reich, qui ontempêché à des auteurs comme Freud ou Karl Marx d’exposer librement leurs thèses.

D’ailleurs, les travaux de Freudau début du XIXe siècle sur le subconscient ont remis en cause les pensées de l’époque, comme le scientisme, enpermettant à la société d’améliorer sa propre manière de concevoir le monde.

A la même époque aux Etats Unis, ilétait interdit aux professeurs des établissements publics d’exposer la théorie de l’évolution de l’écrivain naturalisteDarwin, selon laquelle l’homme descend du singe.

Cette théorie est à l’encontre de l’Eglise chrétienne et sa penséeadverse : l’homme est une création de Dieu.

Darwin exposa sa théorie à travers plusieurs œuvres, comme L'Originedes espèces (1859).

La théorie de l’Evolution fut admise par la communauté scientifique dans les années 1930 : il adonc contribué à l’amélioration de la société, malgré certaines censures. Nous avons vu qu’un écrivain peut par ses œuvres contribuer à l’amélioration ou à la dégradation de lasociété.

Pour que cette contribution s’effectue, il faut qu’un large public reçoive le message.

Or, plusieurs facteurspeuvent limiter cette communication.

Premièrement, nous pouvons remarquer que ce n’est qu’à la fin du XIXe siècleque l’école primaire est rendue obligatoire en France : ainsi, avant cette époque, une importante partie de lapopulation était analphabète.

Seuls les classes sociales élevées et les membres de l’Eglises recevaient uneéducation scolaire : à l’époque ils étaient les seuls à pouvoir lire des œuvres engagées.

De plus, les œuvresconcernant les injustices que subissaient les classes pauvres, comme Germinal cité ci-dessus ou Les Misérables deVictor Hugo n’étaient pas lues par ces classes. Ensuite, nous pouvons remarquer que ce n’est qu’après les révolutions industrielles d’Europe et donc les progrèstechniques qui en ont suivi que la littérature devient plus facile d’accès pour la société.

Par exemple, l’Encyclopédiedes lumières datant du XVIIIe siècle, avant la révolution industrielle, n’était lue que par les personnes riches desclasses sociales supérieures.

Nous pouvons dire qu’en dépit des efforts de l’écrivain pour véhiculer un message, des. »