Sujet type bac Question et commentaire de texte de Michaux: "Un Barbare en Asie"
Publié le 19/01/2013
Extrait du document
«
(1933) qu’il raconte son séjour de 1938 en Asie.
Dans cet extrait, l’auteur, grand admirateur
de la culture indienne, en livre une description singulière et nous fait découvrir une nouvelle
réalité.
L’originalité de ce texte réside dans la manière par laquelle Michaux envisage la
présentation d’une autre culture.
Nous allons premièrement étudier en quoi cet extrait est un
récit de voyage, puis dans un deuxième temps comment l’auteur montre les différences
culturelles entre la population indienne et européenne, et enfin ses critiques de la culture
occidentale.
Le texte étudié est un récit d’un voyage en Inde.
Tout d’abord c’est un récit de voyage puisque le narrateur est étranger à la culture
présentée.
En effet il emploie la troisième personne du pluriel pour qualifier les indiens : « il
faut voir les hôtels qu’il y a chez eux ».
Ici l’emploi de « eux » montre bien la distance entre
narrateur et civilisation autochtone.
Un autre élément que nos pouvons apprendre de cet
extrait est l’appartenance du narrateur à la culture européenne.
Pour comprendre cet aspect il
est nécessaire de savoir que cette œuvre était destinée à des lecteurs européens.
Or le narrateur
utilise le pronom indéfini « on » qui intègre le lecteur dans son raisonnement.
Cela témoigne
que lecteur et narrateur partagent la même culture : la culture européenne.
Le narrateur livre aussi une description des Hindous, qu’il présente par des
caractéristiques universelles, vraies pour tous les indiens.
Le présent de vérité générale nous le
montre : « L’Hindou n’a pas de besoins », « le confort le dérange ».
Ces deux citations
témoignent la volonté de nous faire connaitre cette nouvelle réalité indienne.
C’est lors de la des Indiens portée dans ce récit de voyage que l’auteur présente la
misère indienne.
Nous allons maintenant étudier comment l’auteur parvient à faire comprendre au lecteur
l’état de misère dans lequel vit l’Hindou.
Dans un premier temps, la culture Européenne est rapprochée et confrontée avec la
culture indienne.
Le texte étudié peut être subdivisé en quatre grandes parties (l.
1 à 4 ; l.
5 à
13 ; l.
14 à 16 ; l.
17 à la fin), chacune desquelles comprend un élément de la civilisation
occidentale comparé à un autre provenant de la réalité Hindouiste.
Nous pouvons prendre
l’exemple de la quatrième partie dans laquelle un mendiant européen est mis en parallèle avec
un mendiant indien, ou bien quand il utilise les « pantoufles » pour nous faire comprendre la
grandeur des chambres.
L’Européen connait les « pantoufles » et peut se représenter la scène.
Ce procédé utilisé par l’auteur permet donc au lecteur européen de rapporter la description des
Indiens à ses points de référence et donc de la comprendre mieux.
L’auteur utilise l’ironie, un procédé très efficace pour rendre encore plus touchante la
pauvreté des indiens.
Dans toutes les quatre parties, il présente les deux éléments de chaque
civilisation comme s’ils étaient en train de faire un compétition.
C’est toujours l’Hindou qui
gagne.
Dans la deuxième partie par exemple, le « tonneau » de Diogène rivalise avec les
chambre d’un « Hôtel indien ».
Lors de cet affrontement, c’est l’Inde qui la remporte.
L’auteur affirme par exemple que Diogène n’avait jamais songé à « partager [son tonneau]
avec des amis », ce qu’aurait certainement fait un Hindou puisqu’il est habitué à des chambres
où « il y a place seulement pour une paire de pantoufles ».
Dans ce passage l’ironie réside
dans le fait l’auteur nous laisse entrevoir que le prix pour le vainqueur de cette lutte est d’être
la culture la plus misérable et la plus pauvre.
Nous voyons bien qu’un « chien y étoufferait »
dans leurs hôtels, où qu’ « il y a des maigreur » incroyables, et que ce n’est pas un
« spectacle » que de voir continuellement des mendiants complètement mutilés.
L’ironie se
voit aussi au registre comique qu’emploie l’auteur, caractérisé par les nombreuse
exagérations.
Il est clair qu’il est impossible de « louer [un tonneau] à une famille » ou que les
chambres d’hôtel aient de la place seulement pour des « pantoufles », cela marque donc l’effet
d’ironie.
Des figures de style contribuent aussi à l’atmosphère ironique, par exemple.
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