Sujet : l’île des esclaves, une œuvre utopique ?

Introduction I. Vie littéraire de Marivaux 1688-1717 Début de sa vie littéraire. Ecrivain polygraphe : théâtre, roman, journaux. 1713 : fait paraître un roman, les aventures de***, ou les effets surprenants de la sympathie. Roman d’aventure baroque qui traite du thème du naufrage. A partir de 1720 il travaille avec des comédiens italiens, qu’il préfère aux français. Troupe de Luigi Riccoboni. Il va faire beaucoup de rôle pour Thomasin, il représentera souvent Arlequin dans la troupe. Querelle anciens et modernes : Marivaux est du côté des modernes et rejette d’une certaine manière l’écriture conventionnelle. En 1717, c’est là que démarre sa carrière de journaliste spectateur et moraliste. Lettre sur les gens de Paris. Il y a le sens de l’observation, la représentation des petites gens. Il écrit dans le mercure de France. 1718-1742 1719. Gros de sa carrière littéraire. Il publie des pièces de théâtre, 5 mars 1745 représentation de l’île des esclaves. En même temps il publie ses romans, par parties. Il est élu à l’académie française en 1742. 1743-1763 Il se retire de la scène littéraire pour se concentrer sur des travaux savants, liés à l’académie. II. Société et théâtre Louis XIV meurt en 1715. Cour morose, qui s’ennuie. Le régent prend le pouvoir, un libertin qui mène une vie liencieuse et qui va donner l’exemple à la cour. Watteau. Libertinage d’esprits et de mœurs. Tableau : le pèlerinage à l’île de Cythère. Reflète l’atmosphère de l’époque. Emergence d’une nouvelle esthétique : le rococo. Dans l’œuvre, elle y est avec l’emboitement, le mélange des tons. Marivaux condamne à plusieurs reprises le triomphe de l’inconstance. Plusieurs réflexions sur le libertinage (était pas forcément pour). Marivaux reste fasciné par l’image de la coquetterie. Lumière naissante, naissance des salons, des cafés littéraires. On y débat de pleins de choses, les écrivains y lisent leurs œuvres. Pas des salons de révolutionnaires. 2. histoire culturelle et a. Les lumières et la raison. Les lumières considèrent que chaque individu est éclairé de sa propre lumière. Raisons assemblées sont les lumières. Tout au long du 18ème, émergence de l’individu avec ses droits et prérogatives. Avec la révolution française et la DDHC. L’homme est un valet de caractère. Marivaux, comédie de mœurs. Arlequin commence à penser par lui-même. Comme Figaro dans le mariage de Figaro, qui travaille pour son propre bonheur. C’est cette raison qui est importante pour les lumières, qui l’est dans l’île des esclaves. Trivelin peut incarner cette raison. Kerber Stéphane : « il n’y a pas de rationalisme pur chez Marivaux ». Equilibre entre raison et sentiment. Humanisme laïque et mystique chrétienne (le pardon dans l’île). Lente acquisition de la raison. Comme dans l’œuvre. b. L’empirisme : Descarte au 17ème : cogito ergo sum : la raison est première. Un anglais, au 17ème également, John Loche, démontre que ce n’est pas la raison qui est première, mais les sens. C’est ce qu’on appelle le sensualisme (lié aux sens), donne l’empirisme. Loche démontre aussi que l’homme découvre par l’expérimentation. Beaucoup de critiques insistent sur le caractère expérimental de l’île des esclaves. Kerber conteste un peu l’expérimentation scientifique, il faut y ajouter du dramatique, des larmes etc. Mélange d’expérimentation et de sentiment chez Marivaux, l’un ne va pas sans l’autre. c. Fjf Théâtre philosophique. Delisle de la Drevetière compose des comédies philosophiques, comme en 1721, Alrequin sauvage. Timo le misanthrope en 1722 et Arlequin au banquet des sages en 1723. Comédie classique évolue. III. Théâtre et mise en scène. Comédie française joue les grands genres : comédie et tragédie selon une tradition occidentale. Même public qui va à l’opéra au 18ème . Le théâtre de la foire, sur les foires de Saint-Romain et de Saint-Laurent. Théâtre qui met en scène des parodies de genre élevé. Comédiens de foire vont utiliser le mime, les écritaux, car la parole se voit interdite pour eux et réservée à la comédie française. Le rôle du personnage incarné est écrit sur l’écriteaux. Ils obtiennent ensuite le droit de chanter. Développement ensuite de couplets chantés, là que vient l’opéra comique. Théâtre de marivaux puise son naturel de ce théâtre de foire. Comédia del arte : comédie italienne. C’est un thépatre qui travaille sur un canevas d’intrigues, et qui travaille sur l’improvisation qui consiste pour le comédien à rebondir sur la parole du comédien précédent. Le théâtre de Marivaux va s’inspirer de ces répliques qui rebondissent. Personnages stéréotypés par leurs costumes, leurs masques. Arlequin poste un masque et une barbe noire, un costume multicolore, un glouton assoiffé. Demande une importante gestuelle corporelle. Lazzis caractérisent aussi le théâtre italien (noter définition). Marivaux fait d’Arlequin un personnage enfantin dans un monde d’adulte. Dimension populaire proche de la nature. Quand on représente une pièce au 18ème, les classes populaires sont debout, au parterre, assez peu silencieuses, on y parle, on y boit, on y mange. Les personnes privilégiées sont sur la scène, soit près des loges soit au fond de la scène. L’éclairage se fait aux chandelles, et le fond de la scène est très peu éclairé.