Sujet : Les personnages de la nouvelle « Le Bonheur dans le crime » sont-il des héros typique du mouvement réaliste ?
Publié le 04/01/2015
Extrait du document
«
Dissertation
manque de sensibilité fait peur.
C’est alors que les lecteurs ne se retrouve plus du tout en eux,
on en a peur, mais leurs délires psychotiques nous fascine.
Dans cette nouvelle, BARBEY D’AUREVILLY, nous présente un couple qui commet
un homicide passionnel .
Le narrateur nous présente en premier lieu une femme qui ce nomme
Hauteclaire.
Hauteclaire est jeune femme provinciale et fille d’un maître d’armes.
Elle
apprend l’escrime très jeune dans lequel elle excelle, devenant d’ailleurs la meilleure élève de
son père.
Elle vit à part, en autarcie des jeunes filles de son âge, et ne se mélange pas à elles,
ce qui lui vaut une attention particulière de la part des habitants, elle fait alors beaucoup
parler.
Tout d’abord Hauteclaire est montré comme une jeune fille normale avec des soucis de
sociabilité, mais on ne lui prête pas d’attention particulière.
Mais c’est au moment ou elle fait
la connaissance du compte de Savigny, et qu’elle se rend compte qu’elle commence à
éprouver des sentiments pour le comte, elle devient alors froide, manipulatrice et calculatrice.
Par amour pour le comte de Savigny, elle change sont identité et joue son rôle a la perfection,
étant aussi a l’aise dans le mensonge qu’un poisson dans l’eau.
Cette femme « très
imposante » et « à l’air de déesse » deviendra plus tard la comtesse de Savigny, après
l’accomplissement méticuleux d’un meurtre qui ne l’empêchera pas d’être heureuse.
« Leur
vie se concentre donc toute entière dans ce château de Savigny, qui fut le théâtre d’un crime
dont ils ont peut être perdus le souvenir dans l’abime sans fond de leurs cœurs… » C’est alors
que dans la nouvelle nous commençons peu à peu à laisser l’univers du réalisme pour
découvrir des êtres inhumains et abjectes, en qui nous ne pouvons pas nous refléter.
Cet
extrait nous montre que malgré le meurtre ignominieux qu’ils ont commis, ils vivent sans
remord et sans regret.
Mis à part l’aspect déroutant et dérangeant du meurtre commis par Savigny et
Hauteclaire.
Le lecteur a aussi du mal à s’identifier face à la beauté parfaite de Hauteclaire.
Plusieurs fois dans la nouvelle le narrateur désigne Hauteclaire comme une femme parfaite et
sans défaut (physiquement parlant).
« Elle restait incliné sous son casque de batiste empesée,
ou sous cette autre coiffe normande au hennin d’Isabeau de Bavière, les yeux sur son travail et
les joue voilées par ces longs tire-bouchons d’un noir bleu qui pendaient sur leur avale pâle,
n’offrant à ma vue que la courbe d’une nuque estompé par d’épais frisons, qui s’y tordaient
comme les désirs qu’ils faisaient naître.
Chez Hauteclaire c’était l’animal qui était superbe.
Nulle femme plus qu’elle n’eut peut-être ce genre de beauté-là…les hommes, qui, entre eux
se disent tout, l’avait bien remarqué.
A V…, quand elle y donnait des leçons d’armes, les
hommes l’appelaient entre eux : Mademoiselle Esaü… le diable apprend aux femmes ce
qu’elles sont ou plutôt elle l’apprendrait au diable […].
» Dans cette extrait Hauteclaire est
comparée à un animale superbe.
Cet extrait nous dévoile qu’elle captive souvent le regard des
hommes.
Et que ca beauté est unique, délicate, gracieuse et captivante.
Hauteclaire est si
parfaite, comme à l’escrime ou elle montre « un talent phénoménale » qui a quelque chose
d’anormal étant « si peu fait pour une femme ».
La encore le lecteur a du mal à s’identifier
face a cette femme si admirable et incomparable.
BARBEY D’AUREVILLY nous dresse une nouvelle réaliste, et nous fait découvrir
des personnages simples comme le docteur Torty, mais aussi des personnages calculateurs,
détachés et aigres comme Hauteclaire et le comte de Savigny qui préparent un stratagème
diabolique.
Malgré les aptitudes et la beauté de Hauteclaire ainsi que la bestialité et
l’inhumanité des deux amants, BARBEY D’AUREVILLY respecte les codes de la nouvelle
réaliste, avec un incipit qui comporte des portraits très détaillés avec des personnages
concrets, réalistes et ou l’on peut très facilement s’identifier, et un très bon rapport spatio-
temporelle.
BARBEY D’AUREVILLY nous montre encore dans cette nouvelle une femme
Ali SECONDE 8
BELAICH.
»
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