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Sujet : La princesse de Clèves est elle une héroïne tragique ?

Publié le 23/02/2022

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« Dissertation sur La Princesse de Clèves Sujet : La princesse de Clèves est elle une héroïne tragique ? Au XVII ème siècle, la littérature se préoccupe davantage de morale que d’amour.

Pourtant, en 1778, paraît La princesse de Clèves de Madame de Lafayette qui s’impose aujourd’hui comme le premier grand roman d’amour de la littérature moderne et son héroïne reste aujourd’hui un des personnages célèbres de l’univers romanesque.

En écrivant ce roman, Madame de Lafayette met beaucoup d’elle-même dans son personnage : comme son héroïne, c’est une femme de solitude qui n’est pas comblée pas l’amour d’un mari âgé ; comme elle, elle mène une existence aisée mais a une vision pessimiste de l’amour et préférera également, à la fin de sa vie, une retraite sage au monde désordonné et perverti de la cour.

Ce que Madame de Lafayette a en commun avec les moralistes de son époque c’est l’idée que les passions sont des excès, une source de souffrance, et la passion amoureuse, autant si ce n’est plus que les autres.

Phédre de Racine a été joué un an plutôt quand paraît le roman de madame de Lafayette, et comme le dramaturge, elle croit, elle aussi, à la toute puissance ravageuse de la passion et à la faiblesse humaine quand on est aux prises avec elle.

Il est donc légitime de se demander si la princesse de Clèves est une héroïne tragique. La notion de tragique a plusieurs sens : initialement, le héros tragique de la tragédie grecque ou racinienne est maudit par les dieux.

Mais, dans un sens plus large, tout personnage qui subit la fatalité d’un destin qu’il soit d’origine religieuse, sociale ou psychologique est un héros tragique.

Et dans un sens plus cornélien, un personnage est tragique lorsqu’il est déchiré entre raison et passion.

L’héroïne de Madame de Lafayette ne répond pas à tous ces critères mais elle répond bien à certains.

Nous verrons donc les éléments qui permettent de nuancer l’idée que la princesse de Clèves serait un personnage tragique avant de nous pencher surtout sur ce qui fait bien d’elle un véritable personnage tragique et enfin, sur la façon dont l’écriture même du roman accentue ce tragique. Voyons d’abord que le personnage ne répond pas à tous les critères du tragique.

Évidemment, le tragique du personnage n’est pas celui de la tragédie grecque ou d’une tragédie racinienne comme Phèdre car le personnage n’y est pas maudit par les dieux, n’y même par Dieu compte-tenu du fait qu’on est dans un univers monothéisme chrétien.

La passion qu’elle va ressentir pour Nemours ne lui est pas inspirée par une quelconque vengeance divine, comme c’est le cas pour Phédre par exemple. Mais l’argument qui plaide le plus contre l’idée que la princesse de Clèves serait une héroïne tragique, c’est le final du roman : en effet, la fin du roman peut, à certains égards, être interprété comme un triomphe de la raison sur la passion.

On le voit en particulier dans la scène de la dernière entrevue entre la princesse et Nemours.

Certes, elle contient une part de tragique dans le. »

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