Sujet d'invention : Quelques temps avant sa mort, Voltaire écrit dans une lettre à un ami son sentiment sur les combats qui ont été les siens, ses victoires, ses échecs, ses regrets éventuels. La fin de cette lettre ouvrira des perspectives sur l'évolution souhaitée ou crainte de la société française dans les décennies suivantes.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
A Paris
François-Marie Arouet, dit Voltaire, à Etienne Noël Damilaville
Mon très cher Etienne,
Je t'écris en ce jour car j'ai besoin de me confier à une oreille aussi attentive que la tienne à propos des combats qui ont été les miens au cours de ces 50 dernières années. En effet, une maladie inconnue me ronge et va bientôt m'ôter de ce monde, moi, petit parasite parmi des milliards infectant la surface de notre planète.
Commençons par mes échecs : comme tu le sais, je fus maintes fois exilé et ai failli être déporté aux îles. Je me souviens fort bien de mon premier exil. En 1716, j'ai fait publier quelques poèmes et parmi ceux-ci, le poème des « J'ai vu », comportant quelques références au jansénisme, religion à l'époque très mal vue par nos justes rois. Cette satire a profondément marqué les esprits, si bien que le Régent Philipe d'Orléans m'envoya en prison à Sully-sur-Loire.
Liens utiles
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