sujet d'invention, Fabrice devient narrateur et raconte les évenements qu'il a vécu lors de ce combat
Publié le 06/12/2012
Extrait du document
«
Contrairement aux hussards qui étaient indifférents à leurs supplications et même
heureux d'une telle victoire, je m'appliquais à éviter de piétiner ces pauvres
malheureux en habit rouge.
J' étais écœuré, horrifié par ce spectacle et ne savais plus
quelle attitude adopter.
Je galopais, galopais pour m'éloigner le plus vite possible.
J'étais comme un spectateur impuissant qui assiste à une mise à mort effroyable.
C'est un maréchal des logis qui m'a sortit de ma torpeur en m'ordonnant de m’arrêter
de galoper et de me joindre aux autres hussards restés à l'arrière.
Il était furieux et
j'avoue qu'il avait raison de me traiter de ''blanc bec''car je n'arrivais pas à surmonter
la vision de ces milliers d' hommes blessés, moribonds et agonisants.
J'étais dans un
état second, livide, incapable de reprendre mes esprits.
Je savais pourtant qu'en participant à une guerre, je verrai des atrocités.
Je pensais
que je pouvais y faire face mais cela était hors de mes possibilités.
J'étais épouvanté
et consterné par le comportement des hussards qui non seulement restaient de marbre
face aux anglais qui les suppliaient de leur venir en aide, ne les voyaient pas en tant
qu’être humain à terre souffrant le martyr et épouvantés à l'idée d’être achevés par les
sabots de nos chevaux mais en plus, les hussards paraissaient heureux, ils riaient et
criaient de joie.
Je n'arrivais pas et je n'arrive toujours pas à comprendre un tel détachement face à la
souffrance humaine même s'il s'agit de celle de nos ennemis.
Que nous soyons tous
soulagés et contents d'avoir gagnés était normal mais cette victoire était chère payée
par le nombre de victimes et surtout cette guerre avait ôtée aux hussards français leur
humanité, leur dignité.
Après vingt ans, les plaintes de ces soldats anglais continuent à me hanter, leurs cris
d'effroi résonnent toujours dans ma tête et je me demande encore comment nous en
avons pu en arriver là.
Seul, l'admirable maréchal Ney s'est montré en colère et n'a pas accepté le
comportement de ses troupes.
Je me rappelle qu'il réprimandait ses généraux d'avoir
laissé agir ainsi les hussards français.
Il a même ordonné que les survivants soient
secourus, soignés et faits prisonniers.
Il tenait à ce que l'armée française soit et reste
en toutes circonstances irréprochable et ne se laisse pas aller à des actes de barbarie
en piétinant des hommes à terre.
Elle devait rester digne et porter secours aux
survivants quels qu'ils soient.
Grâce à lui, mon respect pour l'armée française est resté
intact..
»
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