Structure et cohérence de chaque recueuils à la lumière d'hiver Jaccottet
Publié le 04/10/2012
Extrait du document
«
- L’inhumation → le poète regarde le ciel qui semble un instant le rassurer = « j’ai relevé les yeux.
»,
« elles (les images) réparent l’espace » (p.28).
Mais peut-être y’a-t-il un moyen de maintenir le contact avec
les mourants « près de la pierre » = « serait-ce donc ici qu’il se tiendrait, dans cet enclos, non pas dans la
prairie ? » (p.30).
Enfin, le poète pense qu’il va falloir se reconstruire, réapprendre à vivre (p.31).
• Les deux derniers poèmes : un double épilogue
P.
32 : Le lent apaisement du locuteur, qui se traduit par la contemplation de la nature, des animaux, de
l’eau… Le poète semble apprécier à nouveau les éléments naturels = renouement avec la vie ?
Acceptation de l’incompréhensible ? Cependant, la mort est présente, elle est au cœur du monde et de la
vie = « autour de moi, j’y crois la mort comprise ».
P.33 : Poème élevé à la mémoire du mort = stèle commémorative.
Le souvenir du défunt est toujours
présent.
Pour le poète, il est un « modèle de patience et de sourire », un « soleil » puis il « éclaire la table,
et la page, et les raisins » donc le monde des vivants.
- Un jeu d’échos, de miroirs et d’annonces
Progression linéaire de ce recueil mais présence de motifs qui se font échos.
Jeux d’échos → p.11, « moi l’effrayé » fait écho à L’effraie , poème publié par Jaccottet en 1954 +
« ignorant » fait référence au recueil de poèmes L’ignorant composés entre 1952 et 1956 = inscrit Leçons
dans la continuité poétique de J.
Mais sorte de renouveau car c’est la 1 ère
fois que le poète aborde le thème
de la mort.
Jeux de miroirs, effets de symétrie → - Le premier et le dernier poèmes forment une sorte de boucle.
Tous deux évoquent « il ».
Le 1 er
l’inscrit dans le récit tandis que le dernier (« il » est alors défunt) clôt le
recueil avec l’évocation de son souvenir.
- L’avant dernier poème (p.32) évoque la figure du locuteur que dessinait déjà le 2 ème
poème (p.11) du
recueil.
- Monologue adressé aux « laborieux cerveaux » (p.18) fait écho au monologue du mourant imaginé par le
poète (p.20).
- Deux derniers poèmes semblent se rejoindre « Et moi » (p.32) - «Toi » (p.33) = rassemble ce que la mort
vient de séparer ? Lien vivants/morts ?
Effets d’annonce → Certains mots semblent annoncer des thèmes ou motifs qui réapparaîtront dans les
deux autres recueils.
- Motif de la barque = « une barque de terre » (p.29) apparaît dans Chants d’en bas : « Ainsi s’éloigne cette
barque d’os qui t’a porté » (p.48)
- Thème de la pierre = « […] ces pierres s’enfoncer dans les herbes éternelles » (p.30) et ce qui s’enfonce
dans le sol se retrouvent dans Chants d’en bas = « tout cela maintenant pour moi est sous la terre » (p.61)
et dans A la lumière d’hiver = « […] à ras de terre ».
- Motif de la lumière = « Je ne vois presque plus rien que la lumière » (p.32) annonce celle de « l’hiver »..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A LA LUMIÈRE d'Hiver de Philippe Jaccottet, Poèmes, 1977 (résumé)
- Dans la Semaison, Philippe Jaccottet déclare que sa poésie a pour ambition de « parler avec la voix du jour ». En quoi votre lecture du recueil A la lumière d'hiver vous permet-t-elle d'étayer cette affirmation ?
- La lumière dans ''À la lumière d'hiver'' de Jaccottet
- Les pronoms dans À la lumière d'hiver de Jaccottet
- A LA LUMIÈRE D'HIVER de Philippe Jaccottet