Structure de l'odyssée
Publié le 05/09/2018
Extrait du document
l’écrivain d’origine > v.267 – 366. De nosjours, la majorité des homéristes tend plutôt à admettre l'unité globale de l'œuvre, et attribue les disparités observables à la fois à la composition orale et à l'ambition du dessein narratif du poète.
Par ailleurs, les faits sont livrés relatés par le poète, sans qu’aucune analyse psychologique ne les accompagne. Le récit est alors rempli de paroles et de dialogues... En effet c’est le discours direct qui est privilégié (vs. Le discours indirect). De surcroit, les personnages ont pour but de décrire ce qui les entourent, ou insiste, par le discours direct, sur leur propre analyse psychologique et celle des autres.
Du reste, on retrouve le caractère oral du poème à travers les formules récurrentes qui facilitent la mémorisation pour l’aède. Par exemple, des vers se font écho, notamment pour le destin où ce vers : « car son destin est de revoir les siens, de revenir en sa haute demeure et sur le sol de son pays », qui apparaît de multiples fois. Homère utilise également de nombreuses épithètes qui se substituent à l’analyse psychologique en donnant ainsi aux personnages leurs principales caractéristiques. Calypso est « merveilleuse », Hermès est « éblouissant », Ulysse est « endurant ». Ces épithètes ont la même fonction que les costumes ou masques de théâtre : les personnages sont directement plus reconnaissables pour le lecteur, et renseigne sur leur personnalité.
«
étudiée.
En effet, elle se retrouve lors de la convocation des Dieux (dès la première page), qui rappellent la
situation passée et actuelle d’Ulysse, mais aussi de son fils Télémaque : « Le voilà dans une île à souffrir de cruels
tourments, dans la demeure de la nymphe Calypso »v.13 - « Et c’est son fils chéri maintenant qu’ils veulent tuer à
son retour : il est parti s’enquérir de son père à la divine Sparte et à Pylos, villes des sables » v.18.
Toutefois, c’est au chant 9 à 12 qu’Ulysse revient réellement sur son passé, narrant les péripéties qui l’ont conduit
jusqu’en Schérie.
Ces chants marquent donc une rupture chronologique dans le récit, puisque Homère, rompant ainsi la monotonie
du récit, a recours à une seconde analepse (exemple : « Par où vais-je donc commencer, par où finir ? » chant9,
v.14, introduisant le début du récit analeptique d’Ulysse).
De plus, cet ensemble se révèle lui même très varié,
puisque les étapes sont racontées de façon brève ou courte, en étant toujours reliées par un même fil conducteur :
celui de la naviguation.
La variété est enfin visible à travers l’alternance entre calme et tempête, entre merveilleux
monstrueux et
merveilleux idéal.
3) Le retour d’Ulysse à Ithaque, chant 13 : La dernière grande partie de l’œuvre, marque une sorte de conclusion à
la partie étudiée.
Elle achève les récits d’Ulysse, rappelant tout ses longs périples, par la réponse à sa mélancolie :
son retour à Ithaque.
Homère crée dans ce chant une sorte d’excipit, et répond à plusieurs questions.
Tout d’abord
il conclut la notion du destin, qui est pour Ulysse, celui de rentrer chez lui.
En effet, au chant 5, Ulysse quitte l'île
des Phéaciens et gagne Ithaque.
Il sera ensuite accueilli par Athéna déguisée en berger.
Elle l'informe des menées
des prétendants, et l'invite à se déguiser en vieux mendiant.
Par ailleurs ce chant semble poser une prolepse.
En
outre, Homère projette son lecteur/ auditoire, dans le futur, puisqu’il annonce d’avance les plans d’Ulysse : à savoir
récupérer son trône, et nous met sur la voie du massacre des prétendants.
Finalement, le chant 5 semble clôturer
le cheminement d’Ulysse dans sa quête : revoir ses terres : « Ulysse l’endurant se sentit plein de joie à la vue de
son île et baisa la terre du blé.
» v.
353.
II/ Le genre
1) Une épopée
Le mot épopée vient du grec « espos » : qui signifie parole.
Une épopée est ce qui est digne d’être raconté à
haute voix, et aussi parce qu’elle met en
scène un personnage valeureux face à de multiples périples : Ulysse.
L'Odyssée se présente comme un roman
d'aventures entraînant son héros dans des pays fabuleux.
Les épisodes terrifiants succèdent aux péripéties
merveilleuses, et Ulysse n'a que son intelligence et sa ruse pour échapper à la cruauté du Cyclope Polyphème ou
aux séductions dangereuses de Circé.
Ces contrées mystérieuses, dans lesquelles les historiens modernes ont
reconnu différents pays de la Méditerranée, représentent en fait les étapes d'un voyage initiatique.
L'Odyssée est
une épopée, non plus guerrière et héroïque comme l'Iliade, mais humaine.
Il n'y a qu'un seul personnage, Ulysse,
à la fois fidèle et inconstant, dont le caractère se trempe dans sa lutte contre l'adversité et les forces naturelles.
La
simplicité du récit, la variété et la vérité psychologique des personnages épisodiques mettent en relief cette
aventure individuelle et éternelle.
On reconnaît d’abord l’épopée à sa forme poétique.
L’Odyssée est écrit en hexamètres dactyliques : vers
composés de six pieds comportant principalement des dactyles (pied formé d’une syllabe longue suivie de deux.
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