Sonnet 32, Les Regrets, J. Du Bellay
Publié le 31/01/2012
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Introduction :
Les Regrets est un recueil de sonnets écrits en 1558 par Joachim Du Bellay après son premier voyage en Italie. Le sonnet 32 évoque les espoirs et les déceptions du poète durant son séjour à Rome.
En quoi ce poème donne-t-il une vision négative de l’Humanisme? C’est en opposant ses ambitions d’humaniste à une réalité décevante que Du Bellay exprime son désenchantement.
I.
1)

«
2) Ambitions humanistes
Par ailleurs, on retrouve à travers les ambitions personnelles du poète, toutes
les ambitions des humanistes.
Il y a une réelle soif de connaissances sur toutes
sortes de matières (aussi bien intellectuelles qu’artistiques) : l’accumulation
des savoirs en témoigne dans le premier quatrain :«philosophie,
m athématiques, médecine, théologie » et le loisir et les divertissements
occupent également une place importante : deux périphrases dans le second
quatrains le montrent : « du luth et du pinceau », le luth représente la musique
et le pinceau, la peinture ; e t « de l’escrime et du bal » , l’escrime désigne tous
les sports, et le bal la vie social, la danse.
D’autres caractéristiques encore
montrent aussi que ce poème est humaniste : le thème du voyage ainsi que le
choix de sa destination : l’Italie, berceau du mouvement, et Rome, ville
spécialement humaniste.
( Rimes sémantiques : « philosophie » et « ma vie » ;
« théologie » et « Italie » )
II.
La réalité décevante : la désillusion
La deuxième partie du poème s’oppose à la première.
L’auteur passe de rêve à
réalité : une leçon de vie tirée d’une expérience personnelle se transforme en
leçon universelle.
1) Une expérience personnelle qui rend nostalgique
Le passage soudain au temps du passé simple exprime le fait que le temps
des rêves est rév olu : “ o beaux discours humains”.
C ela exprime l’immense
dé ception du poète par rapport aux tex tes des auteurs antiques qui
vantaient la splendeur de Rome.
Il y a d’autre part une ruptur e violente avec
l’harmonie des deux quatrains comme le montrent la modalité exclamative
et le « O » lyrique .
Le poème a une dimension spatio-temporelle :
temporelle dans la mesure du temps qu’a perdu Du Bellay en faisant ce
voyage inutile : « perdre le meill eur de mon âge » et l’analepse qui renvoi à
son voyage passé : « je suis venu » ; spatiale car le poète a du se déplacer
pour faire ce voyage : « Quand je changeai la France au séjour d’Italie », « si
loin ».
Par ailleurs, il y a une nouvelle accumulation qui s’oppose à
l’accumulation du premier quatrain et un paradoxe « m’enrichir d’ennui, de
vieillesse et de soin » avec antithèse entre « enrichir » et « perdre »..
»
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