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simone de beauvoir

Publié le 04/12/2012

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beauvoir
Elle est née le 9 janvier 1908, dans un milieu de la petite mais ancienne bourgeoisie conservatrice. Son père, Georges de Beauvoir, était comme « à mi-chemin entre l'aristocrate et le bourgeois « a-t-elle écrit, employé dans un cabinet d'avocat et comédien amateur. Sa mère, Françoise Brasseur, était une jeune femme issue de la bourgeoisie de Verdun. Elle vit le jour dans un appartement cossu du boulevard Raspail. Deux ans et demi plus tard, lui vint une sœur, Hélène, dite Poupette. Toute son enfance, elle souffrit d’être une fille, d’autant plus que son père, qui avait espéré avoir un fils pour en faire un polytechnicien, se plaignait d’être affublé de deux filles et difficilement mariables car il n'était pas en mesure de leur constituer une dot. En effet, à cette époque, le moralisme étroit des familles vouait les jeunes filles au mariage et à la maternité ; l'enseignement était soupçonné de vouloir les « arracher aux mères « ; les études n’étaient envisagées pour elles que comme un divertissement qu'il était de bon ton de ne pas pratiquer avec trop de sérieux et les établissements féminins ne préparaient pas au baccalauréat. Aussi, à l'âge de cinq ans, entra-t-elle au "cours Désir", où étaient scolarisées des filles de bonnes familles. Si elle se sentait mal dans sa peau (« Que tu es laide, ma pauvre fille ! « lui disait son père), elle était aussi dotée d’une énergie quasi virile et, dès le plus jeune âge, elle se distingua par ses capacités intellectuelles, partageant chaque année la première place avec Élisabeth Lacoin (dite Zaza dans son autobiographie) qui devint rapidement sa meilleure amie. Après la Première Guerre mondiale, la famille Beauvoir fut contrainte par manque de ressources de quitter l'appartement cossu du boulevard Raspail pour un autre appartement, sombre, exigu et au sixième étage d'un autre immeuble du même boulevard. Simone en souffrit, d’a...
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« voulez-vous être plus tard ? - « Un écrivain célèbre ! » Mais elle savait que sa carrière dépendrait entièrement de son intelligence et de ses études.

Elle se priva de sommeil pour lire, étudia à table et s'imposa l'héroïsme comme remède à la médiocrité de sa vie.

En 1926, passée à la Sorbonne, elle obtint avec la mention « très bien » un certificat de littérature, puis un autre de mathématiques générales, enfin un dernier, de latin, commença un roman, rompit avec les idées conservatrices de sa famille.

Surtout, ayant une prédilection pour la philosophie, elle décida d'approfondir cette matière.

En préparant l'agrégation à l'École Normale supérieure, elle rencontra de nombreux intellectuels qui avaient tous quelques années de plus qu'elle, Aron, Nizan, Merleau-Ponty, et, surtout, Jean-Paul Sartre qu'elle considérait un génie et dont elle subit l'ascendant.

L'appelant «le castor» (jeu de mots sur «Beauvoir» et «beaver», «castor» en anglais), il lui fit suivre un parcours initiatique.

Ils se présentèrent ensemble au concours ; il fut reçu premier et elle deuxième.

En fait, ils avaient eu le même nombre de points.

Mais il existait en 1929 une étrange discrimination : les filles, très peu nombreuses, étaient classées en surnombre et se voyaient reléguées à un rang inférieur.

Mais Simone de Beauvoir n'avait pas encore développé de conscience féministe et ne se choqua pas.

Elle avait vingt et un ans et était la plus jeune agrégée de France.

Sa réussite marquait pour elle la fin de l'existence étroite et dépendante qu'elle relata dans ''Mémoires d'une jeune fille rangée''.

Elle était désormais libre de vivre à sa guise et d'explorer ce monde des adultes qu'elle connaissait si peu et si mal. Tandis que la mort de Zaza cette même année la plongea dans une grande souffrance, elle s'unit à Jean-Paul Sartre et ils allaient vivre le plus singulier roman d'amour du siècle.

Avec lui, cette femme prude transgressa les conventions sociales car il lui fit accepter la liberté des corps, la transparence des relations, des amours «contingentes».

Elle allait rester sa compagne pendant plus de cinquante ans, leur union étant cimentée par une entente intellectuelle fondée sur un anticonformisme volontiers agressif et une commune révolte contre leur milieu d'origine. Or elle fut nommée à Marseille, tandis que Sartre l'était au Havre.

La perspective de le quitter la jeta dans l'angoisse.

Il lui proposa de l'épouser afin qu'elle obtint un poste dans le même lycée.

Bien que viscéralement attachée à Sartre, elle rejeta la proposition avec horreur : le mariage représentait pour elle une tradition bourgeoise et avilissante pour les femmes.

Les vacances leur permirent de se rapprocher, et ce furent les. »

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