Simon Claude Ecrivain français
Publié le 09/04/2019
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(et c'est en ce sens que son oeuvre s'avère étonnamment proche de celle de Proust). \"Le Vent\" (1957), \"La Route des Flandres\" (1960), \"Histoire\" (1967), \"La Bataille de Pharsale\" (1969), \"Les Corps conducteurs\" (1970), \"Triptyque\" (1973), \"Leçon de choses\" (1975) et surtout \"Les Géorgiques\" (1981) et \"le Jardin des Plantes\" (1997) montent ainsi des puzzles historiques, des superpositions d'histoires à l'aide des plus minutieuses et poétiques descriptions qui soient. C'est avec les mots, leurs contours, leurs associations, leurs musiques que sensations, sentiments, événements trouvent leur place : l'écriture se fait mémoire. Telle est sans doute l'ambition qui vaut à Claude Simon de recevoir le prix Nobel en 1985.
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Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Simon Claude , né à Tananarive en 1913, écrivain français.
Si ses œuvres se rattachent au
nouveau roman, c'est par leur approche singulière de la réalité.
Il serait erroné en effet de
croire que Claude Simon dénonce le réalisme : il en modifie simplement la perspective, sans
en remettre en cause la nécessité pour le travail de l'écrivain.
L'éclatement de la narration, sa
dilution dans des digressions sur les éléments, qu'ils soient psychologiques, physiologiques ou
naturels, témoignent en fait d'une autre conception du réel.
Le réel fragmenté.
Rompant avec la linéarité des récits comme des sensations, déjouant l'illusion d'un moi
unitaire qui organiserait paisiblement le monde autour de lui, l'écrivain s'attache au
contraire à saisir la singularité d'un sentiment ou d'une sensation autant que la singularité
d'un destin.
C'est ainsi que les romans ( le Tricheur , 1946 ; la Corde raide , 1947 ; le Sacre
du printemps , 1954 ; l'Herbe , 1958), comme les essais ( Orion aveugle , 1970), cherchent
à retenir ces moments indéfiniment discontinus, fragmentés, hétérogènes, qui forment une
existence.
C'est dire que Simon, approfondissant encore son univers romanesque, ancre
son œuvre dans l'exploration patiente du paradoxe du temps : ce qui ne cesse de se
mouvoir et de passer, et ce que nous retenons pourtant dans une succession de présent.
Cette capacité de « saisir le temps », Simon va la trouver dans la mémoire (et c'est en ce
sens que son œuvre s'avère étonnamment proche de celle de Proust).
Le Vent (1957), la
Route des Flandres (1960), Histoire (1967), la Bataille de Pharsale (1969), les Corps
conducteurs (1970), Triptyque (1973), Leçon de choses (1975) et surtout les Géorgiques
(1981) montent ainsi des puzzles historiques, des superpositions d'histoires à l'aide des
plus minutieuses et poétiques descriptions qui soient.
C'est avec les mots, leurs contours,
leurs associations, leurs musiques que sensations, sentiments, événements trouvent leur
place : l'écriture se fait mémoire.
Telle est sans doute l'ambition qui a valu à Claude Simon
de recevoir le prix Nobel en 1985.
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France - Arts - Littérature - Le XXe siècle
nouveau roman.
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