«Si je veux peindre le printemps, il faut que je sois en hiver, si je veux décrire un beau paysage, il faut que je sois dans les murs, et j'ai déjà dit cent fois que, si jamais j'étais mis à la Bastille, j'y ferais le tableau de la liberté. » Que pensez-vous de cette opinion de J.-J. Rousseau sur l'inspiration ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
2.
Le théâtre comique.Molière décrivant : — la cour, dans le Misanthrope (il est au service du Roi et l'un des organisateurs desdivertissements de Versailles).— la bourgeoisie parisienne dont il est issu (Tartuffe, l'Avare, le Bourgeois Gentilhomme);— la province qu'il a parcourue pendant ses premières années de comédien ambulant (G.
Daudin, Monsieur dePourceangeac, la Comtesse d'Escarbagnas);Lesage, décrivant dans Turcaret le milieu des financiers et spéculateurs de la Régence.
III.
La recherche d'une unité.
1.
Beaucoup d'auteurs se tournent vers un ou des ailleurs ressentis comme un complément nécessaire à leur propreexpérience :— les voyages imaginaires du sédentaire J.
Verne ;— la littérature fantastique (E.
Poe, Lovecraft, R.
Bradbury).
Le livre-unificateur.
un certain nombre d'ouvrages sont bâtis sur un rapport dialectique articulant le proche et lelointain, le familier et l'exotique, le passé et le présent...
Par exemple, les Fleurs du Mal de Baudelaire qui tournentautour de deux espaces.
Celui de l'exotisme, de la mer et du port cristallise les aspirations au départ, au voyage, àl'illimité, à l'infini — souvent avec une nuance de nostalgie et de tristesse : « Homme libre, toujours tu chériras lamer » (cf.
cet aveu dans Fusées : «Ces grands et beaux navires, imperceptiblement balancés — dandinés — sur leseaux tranquilles, ces robustes navires, à l'air désoeuvré et nostalgique, ne nous disent-il pas dans une languemuette : quand partons-nous pour le bonheur ? »).
Au contraire, l'espace de la ville — Paris est lié au spleen, àl'amertume, à la haine, à l'ennui.
Conclusion
Difficulté de faire une théorie de l'inspiration.
Chaque écrivain a sa vie propre.
Mais elle se relie toujours à unepassion, une proximité réelle ou imaginaire.
Cf.
le mot de l'Évangile : «Tu ne me chercherais pas, si tu ne m'avaisdéjà trouvé.
».
»
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