« Si différents soient-ils, Malraux habite tous ses personnages, et c'est à lui-même qu'il s'affronte », écrit Gaétan Picon. Ce jugement s'applique-t-il à l'oeuvre de Malraux que vous avez étudiée ?
Publié le 17/01/2022
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Le problème posé est celui de la relation que le romancier entretient avec ses personnages. Selon Gaetan Picon, la diversité des personnages de Malraux se résout dans leur appartenance commune au monde de l'auteur. L'emploi du possessif « ses » suggère bien cette idée que les personnages de Malraux sont comme une partie de lui-même. Mais comment expliquer ce mystérieux passage de la multiplicité à l'unicité ?
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- « Le roman moderne est, à mes yeux, un moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme, non une élucidation de l'individu. » Dans quelle mesure ce jugement de Malraux s'applique-t-il à l'oeuvre que vous avez étudiée ?
- En conclusion d'un article sur « Dom Juan » de Molière un critique du XIXe siècle écrit : « C'est une oeuvre de polémique dans laquelle je me refuse à trouver une profession d'athéisme... mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'est pas chrétienne. » Analysez ce jugement. ?
- Les personnages d’une oeuvre ne ressemblent pas davantage à ceux de la réalité que les habitants des songes. La Clytemnestre d’Eschyle, Don Quichotte, les frères Karamazov, Madame Bovary, le Grand Meaulnes sont « vrais » parce qu’ils ne sont pas comme nous autres de pauvres être sans valeur exemplaire et symbolique. » Vous direz ce que vous pensez de ce jugement du critique A. Beguin en vous fondant sur l’analyse de personnages romanesques que vous connaissez.
- Un critique écrit à propos de « Polyeucte » : « Dans cette tragédie où l’action de la grâce est toujours présente, le comportement et l’évolution de Polyeucte et de Pauline restent pourtant, d’un bout à l’autre de la pièce, conformes à la vraisemblance psychologique. » En retraçant d’une manière précise l’évolution psychologique des deux personnages vous justifierez le jugement de ce critique.
- André Malraux écrit, à propos du mythe d’œdipe, que l’essentiel de l’émotion tragique «c’est la conscience simultanée de la servitude humaine et de l’indomptable aptitude des hommes à fonder leur grandeur sur elle ». Vous apprécierez ce jugement sur quelques exemples pris notamment dans le théâtre français.