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SENANCOUR (Étienne Pivert de)

Publié le 14/05/2019

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SENANCOUR (Étienne Pivert de), écrivain français (Paris 1770 - Saint-Cloud 1846). À l'issue d'une enfance qu'il décrit comme « casanière, inactive et ennuyée », il passa quelques années au collège de La Marche, puis s'enfuit afin d'échapper au séminaire auquel le destinait son père (1789). Réfugié en Suisse, il y épousa une jeune fille, Marie Françoise Daguet — expérience malheureuse qui accentua sa mélancolie et son amertume (il obtint finalement la séparation en 1802). Ce solitaire, qui a fait d'immenses lectures, se tourna vers l'écriture, et après quelques essais (les Premiers Âges, incertitudes humaines, 1792 ; Sur les générations actuelles, absurdités humaines, 1793) signés « le rêveur des Alpes » (il a été tôt marqué par Rousseau), il publia en 1795 un bref récit : Aldomen ou le Bonheur dans l'obscurité, qui sortit à Paris où il était de retour. Retiré à Senlis, il écrivit les Rêveries sur la nature primitive de l'homme (1799-1833), qui parurent dans l'indifférence, tout comme Oberman (1804, préfacé en 1833 par Sainte-Beuve, en 1840, par George Sand). D'une santé précocement atteinte, Senancour subsista grâce à quelques travaux de librairie et à son activité de précepteur. En 1805 parut De l'amour (plusieurs fois remanié) dans lequel il prenait parti pour le divorce ; et en 1807 une comédie : Valombré. Peu à peu, l'intérêt de ses

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Senancour, Étienne Pivert de - littérature. Senancour, Étienne Pivert de (1770-1846), écrivain préromantique français, disciple de Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre, dont la gloire fut tardive.

Né à Paris, il fut élevé par sa mère, puis chez un curé de campagne près d'Ermenonville, où il se prit de passion pour Rousseau.

Mélancolique et solitaire, il souffrit ensuite au collège des sarcasmes de ses camarades.

Il s'enfuit le 14 août 1789, pour éviter le séminaire auquel son père le destinait, ce qui lui valut de figurer sur la liste des émigrés.

Il s'installa en Suisse, fit un mariage malheureux, vit sa santé décliner.

Il revint à Paris en 1795, où il venait de publier un récit (Aldomen ou le Bonheur dans l'obscurité). En 1799, il publia ses Rêveries sur la nature primitive de l'homme, où alternent contemplation des paysages de montagne, expression de la mélancolie, désir de changer la société.

Oberman (1804) est le roman qui lui vaudra la gloire auprès des romantiques.

Son amertume s'exprime à travers le journal intime d'un héros malheureux, dévoré d'ennui, de doutes et d'inquiétudes.

Rêveries et descriptions de la nature y tiennent une grande place.

Sainte-Beuve puis George Sand louèrent ce roman, passé presque inaperçu du vivant de son auteur, malgré l'attention que lui porta Nodier.

Vivant de petits travaux de librairie et de journalisme, Senancour collabora aussi à la Bibliographie universelle des contemporains. Il laissa une pièce de théâtre, des méditations, des essais, dont l'un lui valut d'être accusé d'impiété en 1825, et un petit traité où il plaide pour le divorce (De l'amour). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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