SEMPRUN Jorge: analyse et critique de l'oeuvre
Publié le 14/10/2018
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SEMPRUN Jorge. Écrivain espagnol d’expression française, né à Madrid. En 1937, Jorge Semprun suit sa famille exilée à Paris, où il fera ses études. Membre du parti communiste français, résistant, déporté à Buchenwald (1943), il participe, à son retour, aux activités du P.C. espagnol clandestin, qui l’exclut en 1964. Paraissent alors ses deux premiers romans, le Grand Voyage (1964) et l'Évanouissement (1967), qui font revivre avec un réalisme imagé et par de saisissants retours en arrière le maquis ou l’univers concentrationnaire, s’élevant à une réflexion métapsychologique sur la torture : « dieu de sa douleur » que des aveux feraient cesser, la victime y découvre sa souveraine autonomie. Fidèle au thème de la liberté opprimée, Semprun adapte, pour la scène, le Vicaire de Rolf Hochhuth (1964); pour l’écran, son roman sur l’opposition franquiste en exil, La guerre est finie (1966, film d’Alain Resnais); il réalise pour Costa-Gavras les scénarios de Z (1968), de l’Aveu (1970), pour Yves Boisset celui de VAttentat (1972), et signera en 1983 une biographie de celui qui fut son interprète : Montand, la vie continue. Dans un roman d’espionnage à l’intrigue complexe mêlant suspects et policiers de tous bords, la Deuxième Mort de Ramôn Mercader (prix Femina 1969), éclate son désenchantement à l’égard du rêve socialiste, dans une écriture marquée par le « nouveau roman » : paysages déshumanisés, longues phrases coupées d’incidentes et de rétrospec-
«
tions int égrant le passé au prése nt dans la consc ience du n arrate ur.
T echniq ue qu'il rep r endra dans l 'Autobiog ra phie de Federico Sa11chez ( 1978), écr ite d'abo r d en espa
gno l, puis dans Quel bea11 dimanche! ( 1980); tec hniq ue
e nri chie des nouveaux prestiges de l' his toire apocry phe
dans l'Aigarab i e ( 198 1 ).
« roman posthume» d'un a lter
ego espagnol vivant en exil, égorgé et ém ascu lé dans un Paris fantasma tique livré à des bandes rivales.
En 1986.
la M omagne blaflche est une médi tation romanesque sur l'nistoire à la ma niè re d 'un Mila n Kundera.
C'est dire que violence et r ech erche formelle caractérisent le dis
cours de ce « décloisonncur ~ dénonçan t ~ les grands enfermemen ts du xx• siècle» (E.
Le Roy Ladurie}, pas sant d'une langue à J'a utre, mais conservant des accents chaleu reux pour évoque r, en dépit de leurs faiblesses, ses compagnons de lu tte et de déponalion.
En 1988.
i l prend en charge le ministère de la Culrure dans le
gouver nement sociatistc de F .
Go n zalez: une nouvelle
façon d'assumer la fidélité à ses engagements dans l'Es
pagne du pos t franquisme..
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