► Selon vous, la poésie qui ne se prend pas au sérieux est-elle encore de la poésie ? Vous répondrez à la question en vous appuyant sur les textes du corpus, ceux étudiés en classe et vos lectures personnelles.
Publié le 08/09/2018
Extrait du document
■ Chercher des idées Le choix du plan
• Votre réflexion pourra s’organiser autour des deux « définitions » de la poésie que suggère la question, puis vous pourrez dépasser cette alternative en montrant qu’il s’agit là d’un faux problème. Vous pourrez obtenir un plan en trois parties :
1. Oui la poésie est souvent « sérieuse ».
2. Mais il existe une poésie qui ne se prend pas au sérieux : fantaisie et poésie ne sont pas contradictoires.
3. En fait, les critères de définition du « poétique » ne résident pas dans le ton : qu’est-ce au fond que la poésie ?
Le choix des exemples
À l’aide des textes du corpus, de ceux étudiés en classe et de vos lectures personnelles, cherchez les types de poésie pouvant illustrer au mieux le sujet.
• Des poèmes qui traitent de sujets « sérieux » :
- poèmes engagés : Hugo, « Melancholia » ; Desnos, « Ce cœur qui haïssait la guerre » ; Aragon, « L’affiche rouge »...
-poèmes lyriques: Ronsard, «Quand vous serez bien vieille... »; Du Bellay, « Heureux qui comme Ulysse » ; Lamartine, « Le Lac » ; Musset, « Les nuits » ; Eluard, « La courbe de tes yeux »...
• Des poèmes qui « ne se prennent pas au sérieux » (en plus de ceux du corpus et de ceux déjà cités). Ce peut être des poèmes :
- qui traitent de sujets ordinaires : Ponge, Le Parti pris des choses ;
- ludiques, notamment qui jouent sur les mots : blasons (Marot : « Du beau tétin », « Du laid tétin ») ; poèmes précieux, voir suggestions (sujet 3) ; poèmes au graphisme modifié (Calligrammes) ;
- satiriques : Hugo, Les Châtiments, « Fable ou Histoire » ;
- fantaisistes : Prévert, Desnos, Queneau ;
- parodiques : Du Belay, Regrets, sonnet XCI (contre-blason parodie de Pétrarque) ; Rimbaud, « Vénus Anadyomène » ; Perec, pastiche (sans la lettre « e ») du poème « Voyelles » de Rimbaud)...
Pour réussir la dissertation : voir guide méthodologique.
Le poète, la poésie : voir lexique des notions.
Analyser la question
- Elle indique l’objet d’étude sur lequel porte le sujet : « la poésie ».
- « Ne pas se prendre au sérieux » signifie ne pas se considérer comme important, avoir de l’humour.
- Cette question suppose l’idée préconçue / toute faite (un postulat) suivante : « La poésie doit être sérieuse » ou « Un texte qui n’est pas sérieux ne peut être poétique >».
- Vous pouvez ainsi reformuler la question : « La poésie doit-elle être nécessairement sérieuse ?» ou « Un texte qui n’est pas sérieux peut-il être poétique ? » ou « L’humour est-il incompatible avec la poésie ? ».
- Dans la mesure où vous aurez à utiliser de nombreuses fois l’expression « se prendre au sérieux », vous avez intérêt à vous constituer une « banque de données » de mots synonymes qui constituent le champ lexical de cette expression et de son contraire. Cela permet :
- de trouver peut-être de nouvelles idées ;
- de disposer d'un « stock » de mots au moment de rédiger pour ne pas vous répéter.
Pour « se prendre au sérieux » : grave, g'avité ; important / se donner de l’importance ; digne, dignité / sombre ; austère ; solennel / solennité ; imposant ; sévère ; respect / respecter ; s’estimer ; se croire supérieur ; profond / profondeur...
Pour « ne pas se prendre au sérieux » : humour / humoristique ; gai / gaieté ; recul / distance ; se moquer / moquerie ; rire / sourire ; fantaisie /
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ► Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ? Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté en vous appuyant sur les textes proposés, ceux que vous avez étudiés en classe et vos lectures personnelles.
- Apprécie-t-on mieux un texte littéraire quand on est capable d’y reconnaître des références ou des échos à des œuvres qui l’ont précédé ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et vos lectures personnelles.
- La réécriture d’un thème en présente-t-elle toujours la même vision ? Vous répondrez à cette question en un développement composé, prenant appui sur les textes du corpus, ceux étudiés en classe et vos lectures personnelles.
- Pour être poète, suffit-il de se laisser emporter par son imagination et de fuir, comme l'écrit Alfred de Vigny, « vers des mondes inconnus » ? Vous répondrez à cette question en un développement organisé, en prenant appui sur les textes du corpus, sur les poèmes que vous avez étudiés en classe, ainsi que sur vos lectures personnelles.
- Est-il plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers une fiction ou à travers une argumentation ? Vous répondrez à cette question en prenant appui sur le corpus proposé (textes et annexe), sur les textes que vous avez étudiés en classe, sur vos lectures personnelles et sur les films que vous avez pu voir.