SCRIBE Augustin Eugène: critique et analyse de l'oeuvre
Publié le 13/10/2018
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SCRIBE Augustin Eugène (1791-1861). Dramaturge prolifique, Eugène Scribe est né à Paris, dans une famille de commerçants de la rue Saint-Denis. Orphelin de père, il est pensionnaire au collège Sainte-Barbe et suit les cours du lycée Napoléon. Malgré un prix au concours général et une place dans une étude d’avoué, Scribe délaisse bientôt le droit pour le théâtre : il fait représenter le Prétendu sans le savoir ou L'occasion fait le larron au théâtre des Variétés (1810), puis, avec un ami, les Dervis (1811). Scribe se spécialise alors dans la comédie à couplets, et, après quelques insuccès, ses refrains courent bientôt tout Paris. Il écrit également des livrets d’opéras et d’opéras-comiques et en vient peu à peu à collaborer avec les meilleurs compositeurs : Boieldieu
pour la Dame blanche (1825), Gounod, Auber, Rossini, Donizetti et Meyerbeer. Sa popularité naissante lui vaut bientôt un contrat avec le directeur du Gymnase, pour lequel il écrira, seul ou en collaboration, plus de cent pièces, accueillies presque toutes avec faveur, et cela en France comme à l’étranger. Les titres marquent bien le genre d’ouvrages auxquels on a affaire : VOurs et le Pacha (1820), le Secrétaire et le Cuisinier (1821), la Loge du portier (1823), VHéritière (1823), la Demoiselle à marier (1826), le Mariage de raison (1826), Malvina ou le Mariage d’inclination (1828).
Scribe, pourtant, ne se contente pas de cette industrie florissante; il a des ambitions plus hautes, et, tout en continuant d’être représenté au Vaudeville et au Gymnase, il donne bientôt le meilleur de son œuvre à la Comédie-Française : on y verra, entre autres, et parmi les œuvres les plus connues, Bertrand et Raton (1833), la Camaraderie ou la Courte Echelle (1837), le Verre d'eau ou les Effets et les Causes (1840), Adrienne Lecouvreur (1849), jouée par Rachel. Malgré ces succès, qui lui valent une fortune considérable, malgré l’Académie (1834),
«
ment sans v raie s urpri se, bie n « fi c elé » sur tout .
Le mé tier est en e ffet la q uali té maYtress e de cet au te ur, la seule peut -être, ce ll e du moin s q u'o n lu i a touj o urs
r eco n n ue : rien ne lui éch appe dans l'art des p ré pa ra
ti ons, dan s cel ui d es quiproquos, des e n trées et des sor tics; Je d i alogue est souve nt réuss i, s em é d e quelques mots d 'a ute ur (en même temps q ue de belles balo urdi ses!) .
Inutile, par co n tre , d'y ch erche r la m oi nd re inn ova
tio n th éâtr al e : Sc ribe repre n d les genr es tradi tion nels, de la far ce à la p ièce histori que, en p assant par la comé
die de m œurs , le mélodr am e et le prove r be, et c'est po ur e n donner une vers ion moye nne; ses o u vra ges reste n t
t oujours parf aiteme n t conve ntionnels; ses pièces à sujets co nt e mp orains décrivent quelques personnag es o n peu
no u veau x mais dépourvus, b ien sOr, d e ce qu.i fait la r ic h esse d'u n ty pe balzac ie n .
Peu t- ê tr e même doit -on
c h ercher dans cette f ade ur la c l ef des su ccès de Sc ribe : il y a là un théâtre faci l e, ol) le specta t eur retro uv e to ut
l e c h arme discret et i n sig nifi ant du B oulev ar.
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