Schinderhannes
Publié le 06/01/2019
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Schinderhannes
Vieille de cent ans au début du XX e
siècle, l'histoire de
Schinderhannes attendrissait encore le menu peuple, artisans et
vignerons, qu'Apollinaire prit plaisir à regarder vivre dans les villages
rhénans.
La tradition orale avait fait de ce cruel rançonneur une sorte de
redresseur de torts dont la chanson et l'image magnifiaient les exploits.
Pour ses compatriotes, il était devenu un personnage aussi
populaire que Mandrin l'avait été dans la vallée du Rhône, et même une
sorte de héros national, son exécution à Mayence ayant eu lieu en un
temps où le pays subissait la loi de Bonaparte.
Entre l'écorcheur,
détrousseur de juifs et trousseur de filles, et son vainqueur, l'austère
Jean Bon Saint-André, préfet du Mont-Tonnerre, la Rhénanie ne
balançait point : son cœur allait au bandit et, n'ayant plus à le redouter,
elle le chantait avec ferveur.
Juliette Blaesius, une joyeuse paillarde que le poète traite sans
hargne de "bandit en cotillon", lia son sort à celui du brigand
Schinderhannes.
Apollinaire jette un regard amusé sur les êtres et le poème donne
dans le burlesque.
Éléments à utiliser dans l'introduction
- Le poème est extrait du recueil de poèmes Alcools paru en 1913,
et écrit par Guillaume Apollinaire.
- "Schinderhannes" est à situer à la période où Apollinaire est allé
vivre sur les bords du Rhin.
- C’est une allusion à un bandit célèbre qui s’était opposé aux
troupes de Napoléon ; ce personnage fait partie du folklore rhénan.
- Ce thème a été repris par Apollinaire sous la forme du repos du
guerrier, mais de manière caricaturale..
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