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Scène 7 de l'acte III Avare de Molière : Harpagon

Publié le 20/05/2012

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La comédie met en scène des personnages souvent stéréotypés qui provoquent le rire dans des actions entravées par des obstacles dus, non plus à la fatalité, mais aux mœurs et aux caractères. Molière (1622,1673) met en scène l’avare ou l’école du mensonge  écrite en 5 actes en prose créée au Théâtre du Palais-Royal le 19 septembre 1668. Harpagon y incarne donc ce personnage principales avec un caractère fort et aux mœurs diverses et innombrables. Il entre sur scène et se lance dans un monologue désespéré. Il vient de s'apercevoir que la cassette contenant dix mille écus d'or qu'il avait enterrée dans son jardin a disparu La scène 7 de l’acte III illustre la folie d’Harpagon à son paroxysme, mais le registre dominant est comique. En effet, cette scène est caractéristique de l’esprit des comédies de Molière : corriger les mœurs par le rire.

« 2.

Le comique de situation • indications didascaliques : « il vient sans chapeau » (ce qui laisse entendre que le personnage est totalement désorienté, décontenancé – ce détail vestimentaire implique l'idée d’un état de délabrement mental ou d'effondrement de la personne • état second, traumatisme subi par le personnage : l'obsession du vol, de la dépossession 3.

Le comique de geste • gestes d'auto mutilation : la didascalie précise « il se prend lui -même le bras » (le jeu de la simulation s ur la scène, le théâtre dans le théâtre, le jeu dans le jeu) III.

La dénonciation d'un vice, la satire sociale 1.

L'emportement du personnage, l'obsession à la fois pathétique et burlesque de l'argent  La comédie de caractère dénonce l'unique passion de l'Avare : la possession de l'argent, le souci de ses intérêts privés, et d'abord financiers (cette obsession est vide de sens car elle aliène le personnage et le rend incapable de tout contact avec ses proches)  Les termes désignant l'argent : "mon argent" : "Mon pauvre argent, mon pauvre argent (sorte d'oxymore, jeu de mot sur la polysémie du mot "pauvre" ) 2.

Une scène théâtrale, qui prend à parti le public : la double énonciation (La double énonciation correspond à une énonciation s'adressant à deux destinataires distincts.

De manière générale, le théâtre est une double énonciation en ce sens qu'un personnage, sur scène, lorsqu'il s'adresse à un autre personnage, s'adresse également aux spectateurs.

La double énonciation sert également à l'auteur pour faire passer un message au public par l'intermédiaire d es acteurs. Le personnage sur scène parle en double énonciation quand il interrompt le dialogue (noté dans les didascalies comme à part ou au public , indiquant un aparté ) pour parler au public ou dire sa pensée à part, pour lui, sans que l'autre personnage présent sur scène ne l'entende.

Et cette double énonciation est souvent présente dans les monologues particulièrement lorsqu e les fonctions sensorielles du personnage sont mises en avant. ), le public à la fois spectateur et acteur. Conclusion : On peut dire que le spectateur fait vraiment parti du spectacle. Le comique se base sur la situation et le caractère du personnage.

Dans sa parole il tourne au ri dicule le personnage d’Harpagon ainsi que de son attitude, il n’est pas seulement un homme nerveux et avare, c’est également un personnage pathétique.

Il en vient à dramatiser une situation banale et à la transformer en un fai t dramatique et fatal.

Son avarice est tellement poussée à l’extrême que cela affecte ses capacités de discernement, il en est fou, son monologue devient alors un accès de folie, lorsqu’il dit : « qui est -ce ? Arrête, rend moi mon argent, coquin ! … Ah c’e st moi.

Mon esprit est troublé et j’ignore où je suis, qui je suis et ce que je fais. » L ’avare devient paranoïaque et excessif comme si deux personnes étaient en lui.

Cela est d’autant plus pathétique que nous savons qu’il est seul.. »

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