scene 12 acte 3 marivaux les fausses confidences
Publié le 20/05/2013
Extrait du document


«
n'en a pas envie, elle a l'air de lui reprocher d'avoir trahit son amour au travers de l'épisode du tableau.
Elle se
raffermir au fur et a mesure de la scène, lorsqu'elle dit "Ah! Allez, Dorante, chacun à ses chagrins.", on dirait
qu'Araminte cherche a faire encore du mal à Dorante, comme si elle lui faisait ressentir ce qu'elle-même
ressent.
Mais ce renvois qui semble nécessaire est fait à contre coeur.
On s'en rend tout d'abord compte grâce
aux didascalies, en effet Araminte se trouve souvent "émue" et dit quelques paroles "à part".
Comme si elle
remettait en question ses choix et décisions.
On remarque aussi que lorsque Dorante viens la voir et lui dit
"Madame...
j'ai autre chose à dire...
Je suis si interdit, si tremblant que je ne saurais parler.", elle semble
mécontente, puisqu'elle annonce, à part, qu'elle " craint la fin de tout ceci".
On ne sait pas s'il s'agit du fait
qu'elle doive renvoyer son intendant ou qu'elle craigne la fin de l'histoire ambigüe qu'elle entretien avec
Dorante.
De plus, Dorante essaie de l'émouvoir en disant " Hélas Madame ! Que je vais être à plaindre !" mais
tout d'abord Araminte ne semble pas rentrer dans son jeux.
Elle est fâchée contre lui.
Puis, Araminte montre
des signes de faiblesse en employant le verbe "avouer" et en répondant "d'un ton vif et naïf" à Dorante.
C'est
alors qu'on comprend qu'elle compte bien renvoyer Dorante.
Ce n'est que de son statut d'intendant qu'il est
congédié, puisqu'Araminte veut le garder auprès d'elle.
L'aveu d'Araminte a donc un double sens.
En effet, elle souhaite, en acceptant de le revoir, d'éclairer
certains points sur l'amour que lui porte Dorante.
Elle cherche, en lui faisant du mal, a le pousser à bout et qu'il
devienne sincère.
On voit par là que son envie de savoir trahit un peu son amour.
Si elle ne ressentait rien pour
Dorante elle ne l'aurait pas gardé.
On se rend aussi compte que son aveu a un double sens : en effet,
lorsqu'Araminte dit "Vous donner mon portrait ! Songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ?",
Araminte semble en colère, pensant plus aux conséquences.
On pourrait se demander si les mots qu'elle
emploi ne lui échappe pas.
Elle est donc obligée, par la suite, de dévoiler son amour.
On peut donc se
demander si ce n'est pas le mensonge le vecteur de l'amour.
Sans lui, Araminte n'aimerais pas, c'est grâce à lui
que Dorante a ce qu'il a abondamment souhaité.
L'aveu d'Araminte montre donc que même si son amour est
vrai, il ne découle pas d'un raisonnement sincère mais d'une manipulation des sentiments..
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