saint yves l'ingénu
Publié le 24/06/2014
Extrait du document
«
son état », Melle de St Yves est faible dans son lit et jette des regards désespérés, elle sait qu’elle va mourir
et pense le mériter.
Son agonie se déroule en 3 étapes : tout d'abord, elle est calme et s’exprime sans
difficulté.
Elle élabore de grandes phrases à son amant, et ce, même si elle est sur le point de défaillir ; ce
seront ses dernières paroles l’emploi du discours direct est essentiel dans ce passage, il ne sera plus utilisé
pour Melle de St Yves.
Cette idée est renforcée par l’oxymore « calme affreux » : c’est une fausse
tranquillité, elle est calme, car trop faible ce qui est horrible, car cela marque le début de son agonie, avant
son décès.
Ensuite elle cède à la peur, à l’instar des autres elle pleure, elle ne peut plus parler : utilisation
du discours narrativisé.
Son état physique se dégrade comme le suggère l’expression : « Ces regards
mourants ».
L’adjectif participial souligne le fait que son agonie dure longtemps.
Enfin, la dernière étape est
caractérisée par une ellipse « lorsque le moment fatal fut arrivé » : sa mort est tragique, elle ne pouvait y
échapper même si elle en est à l’origine.
On passe de l’agonie de la jeune femme, à « son corps glacé » tout
est fini.
Sa métamorphose en cadavre suscite l’horreur et la pitié, le registre pathétique est utilisé : « perdit
l’usage de ses sens », « des larmes et des cris », « des sentiments bien plus violents ».
Par delà la mort la
jeune morte reste la « belle Melle de St Yves » ; en effet bien que son corps se transforme la jeune femme
demeure belle comme le montre l’épithète homérique « belle » qui accompagne toujours le nom de l’amour
du Huron.
Flora et Audrey
II.
Une scène pathétique et sensible : le désespoir de l’Ingénu.
A.
Une scène pathétique
Dans ce passage, nous pouvons voir la présence du registre pathétique qui fait appel aux sentiments du
lecteur, en particulier la pitié.
Ce registre est présent grâce au champ lexical du malheur, de la tristesse
avec les expressions telles que "le moment fatal", "elle pleurait", "jetèrent des larmes et des cris".
De plus,
on éprouve des sentiments pour Mlle de St Yves mais aussi pour l'Ingénu.
Ces sentiments s'expriment par
l'entourage qui est présent autour du lit de Mlle de St Yves comme nous le montrent les expressions "tous
les cœurs", "les âmes".
Cette scène est aussi théâtralisée, car les douleurs sont extraverties, "lorsque le
moment fatal fut arrivé, ils jetèrent des larmes et des cris".
On remarque ici le choix du mot « jeter » qui
accentue la souffrance et celle-ci est bruyante et non contenue.
Cette scène est comparable au tableau de
Greuze « le retour du fils prodige » où toutes les personnes sont autour du lit du père mourant et ils
expriment leur tristesse de façon hyperbolique en levant le bras ou en pleurant.
Voltaire rejoint ici le courant
sensible et sentimental qui était en vogue en cette fin de 18e siècle.
Simon et Annabelle.
B.
Désespoir et tristesse de l’Ingénu : importance accordée au langage du corps.
Dans ce passage Voltaire met en scène le désespoir et la tristesse de l’ingénu.
On remarque qu’une grande
importance est accordée au langage du corps.
En effet, la mort de St Yves donne à l’ingénu une grande
douleur, car il la chérissait plus que tout ce qui explique sont désarroi, sa désolation.
Son désespoir est tel
qu’il en «perd l’usage de ses sens», il s’évanouit.
Le désespoir se manifeste aussi de façon physique, avec
ses «yeux sombres», le «frémissement de son corps».
L’ingénu ne parle plus, il ne communique plus devant
le corps de sa dulcinée, comme s’il était mourant (il présente les mêmes symptômes que St Yves avant son
trépas).
Ceci provoque chez les autres personnes présentes une peur que l’Ingénu ait perdu le goût de vivre
et qu’il ne mette fin à ses jours.
Dans ce passage, on peut s’attendre, connaissant l’ingénu, que celui-ci
contiendrait sa douleur et la manifeste de façon interne.
Cependant, Voltaire nous décrit un important champ
lexical du sentiment, de la tristesse.
On y découvre un ingénu fragile psychologiquement et
émotionnellement.
Sacha, Théo 1 et Théo 2
III.
Une réflexion polémique sur le mort et le suicide.
A.
Réflexion polémique sur la mort.
Dans ce passage Voltaire critique la philosophie concernant la manière de mourir au 18e siècle.
Par la
phrase « elle ne concevait pas cette misérable gloire de faire dire a quelques voisins « elle est morte avec
courage » » Voltaire dénonce l’idée donnée par les livre ou les héros (héroïnes) meurent bravement.
Il
rejette l’insensibilité par laquelle les héros (héroïnes) font face à la mort, car il pense que tout ce subterfuge
n’est que vanité pour idéaliser la mort comme le montre les termes déprécatifs : « une vaine fermeté » /
« cette misérable gloire »/ « mort fastueuse ».
De plus, Voltaire mentionne que les seules personnes à.
»
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