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saint yves l'ingénu

Publié le 24/06/2014

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Etude analytique du chapitre 20   Introduction   La mort des héroïnes au XVIII°s est abordée par Prévost avec Manon Lescaut ou encore Montesquieu à travers le personnage de Roxane dans les Lettres Persanes.  Ces héroïnes connaissent une mort tragique tout comme semble le faire Voltaire en ce qui concerne Mlle de Saint Yves  dans le chapitre 20 de l'Ingénu. Dans les chapitres précédents, l'Ingénu est à la Bastille puisqu'il a défendu les Huguenots. Il en sortit grâce à Mlle de Saint Yves qui le trompa avec Monseigneur de Saint-Pouange, une personne respectée qui avait de bonne relation avec le directeur de la prison, et qui pouvait faire sortir l'Ingénu de prison. Par la suite Mlle de Saint-Yves ne se pardonne pas d'avoir trompé son amant et elle se laisse mourir. Nous chercherons à savoir comment ce dénouement allie la sensibilité et l'esprit critique? Dans une première partie on étudiera le  dénouement tragique : la mort d'une femme héroïque. Puis dans un deuxième temps, on  verra que la scène est pathétique et sensible. Enfin dans une dernière partie, on s'attachera à la réflexion polémique sur la mort et le suicide que développe le passage.   Nathan, Vincent et Adrien   I. Un dénouement tragique : la mort d'une femme héroïque   A. Portrait d'une héroïne exemplaire : noblesse d'âme. Dans cet extrait, l'auteur fait une description de Mademoiselle de Saint-Yves. Tout d'abord, il en fait une description physique avec deux épithètes homériques « belle et infortunée » placées juste avant son nom et qui la caractérise par sa beauté, ce qui est le propre d'une héroïne, et par sa malchance, son malheur. De plus, Mademoiselle de Saint-Yves est une noble femme. On le voit avec le discours direct : elle a un langage soutenu et fait de longues phrases construites. Celles- ci sont d'ailleurs fondées sur un paradoxe : «  je vous ai adoré en vous trahissant et je vous adore en vous disant un éternel adieu ». Mademoiselle de Saint-Yves fait une opposition entre adorer et trahir et de plus elle jure une éternelle fidélité à l'Ingénu. L'auteur fait aussi un portrait moral : elle est d'une grande bonté d'âme, car elle meurt de culpabilité et de remords lorsque l'Ingénu apprend qu'elle l'a trompé. Malgré sa tristesse de mourir elle est heureuse de voir l'Ingénu libre, sorti de la bastille et sans obligation vis-à-vis d'elle-même ils ne sont pas mariés : " mais j'expire avec la consolation de vous savoir libre ". Mademoiselle de Saint-Yves est une héroïne exemplaire elle donne l'exemple par sa volonté de se repentir et de dire la vérité.

« son état », Melle de St Yves est faible dans son lit et jette des regards désespérés, elle sait qu’elle va mourir et pense le mériter.

Son agonie se déroule en 3 étapes : tout d'abord, elle est calme et s’exprime sans difficulté.

Elle élabore de grandes phrases à son amant, et ce, même si elle est sur le point de défaillir ; ce seront ses dernières paroles l’emploi du discours direct est essentiel dans ce passage, il ne sera plus utilisé pour Melle de St Yves.

Cette idée est renforcée par l’oxymore « calme affreux » : c’est une fausse tranquillité, elle est calme, car trop faible ce qui est horrible, car cela marque le début de son agonie, avant son décès.

Ensuite elle cède à la peur, à l’instar des autres elle pleure, elle ne peut plus parler : utilisation du discours narrativisé.

Son état physique se dégrade comme le suggère l’expression : « Ces regards mourants ».

L’adjectif participial souligne le fait que son agonie dure longtemps.

Enfin, la dernière étape est caractérisée par une ellipse « lorsque le moment fatal fut arrivé » : sa mort est tragique, elle ne pouvait y échapper même si elle en est à l’origine.

On passe de l’agonie de la jeune femme, à « son corps glacé » tout est fini.

Sa métamorphose en cadavre suscite l’horreur et la pitié, le registre pathétique est utilisé : « perdit l’usage de ses sens », « des larmes et des cris », « des sentiments bien plus violents ».

Par delà la mort la jeune morte reste la « belle Melle de St Yves » ; en effet bien que son corps se transforme la jeune femme demeure belle comme le montre l’épithète homérique « belle » qui accompagne toujours le nom de l’amour du Huron. Flora et Audrey II.

Une scène pathétique et sensible : le désespoir de l’Ingénu.

A.

Une scène pathétique Dans ce passage, nous pouvons voir la présence du registre pathétique qui fait appel aux sentiments du lecteur, en particulier la pitié.

Ce registre est présent grâce au champ lexical du malheur, de la tristesse avec les expressions telles que "le moment fatal", "elle pleurait", "jetèrent des larmes et des cris".

De plus, on éprouve des sentiments pour Mlle de St Yves mais aussi pour l'Ingénu.

Ces sentiments s'expriment par l'entourage qui est présent autour du lit de Mlle de St Yves comme nous le montrent les expressions "tous les cœurs", "les âmes".

Cette scène est aussi théâtralisée, car les douleurs sont extraverties, "lorsque le moment fatal fut arrivé, ils jetèrent des larmes et des cris".

On remarque ici le choix du mot « jeter » qui accentue la souffrance et celle-ci est bruyante et non contenue.

Cette scène est comparable au tableau de Greuze « le retour du fils prodige » où toutes les personnes sont autour du lit du père mourant et ils expriment leur tristesse de façon hyperbolique en levant le bras ou en pleurant.

Voltaire rejoint ici le courant sensible et sentimental qui était en vogue en cette fin de 18e siècle. Simon et Annabelle.

B.

Désespoir et tristesse de l’Ingénu : importance accordée au langage du corps.

Dans ce passage Voltaire met en scène le désespoir et la tristesse de l’ingénu.

On remarque qu’une grande importance est accordée au langage du corps.

En effet, la mort de St Yves donne à l’ingénu une grande douleur, car il la chérissait plus que tout ce qui explique sont désarroi, sa désolation.

Son désespoir est tel qu’il en «perd l’usage de ses sens», il s’évanouit.

Le désespoir se manifeste aussi de façon physique, avec ses «yeux sombres», le «frémissement de son corps».

L’ingénu ne parle plus, il ne communique plus devant le corps de sa dulcinée, comme s’il était mourant (il présente les mêmes symptômes que St Yves avant son trépas).

Ceci provoque chez les autres personnes présentes une peur que l’Ingénu ait perdu le goût de vivre et qu’il ne mette fin à ses jours.

Dans ce passage, on peut s’attendre, connaissant l’ingénu, que celui-ci contiendrait sa douleur et la manifeste de façon interne.

Cependant, Voltaire nous décrit un important champ lexical du sentiment, de la tristesse.

On y découvre un ingénu fragile psychologiquement et émotionnellement. Sacha, Théo 1 et Théo 2 III.

Une réflexion polémique sur le mort et le suicide. A.

Réflexion polémique sur la mort. Dans ce passage Voltaire critique la philosophie concernant la manière de mourir au 18e siècle.

Par la phrase « elle ne concevait pas cette misérable gloire de faire dire a quelques voisins « elle est morte avec courage » » Voltaire dénonce l’idée donnée par les livre ou les héros (héroïnes) meurent bravement.

Il rejette l’insensibilité par laquelle les héros (héroïnes) font face à la mort, car il pense que tout ce subterfuge n’est que vanité pour idéaliser la mort comme le montre les termes déprécatifs : « une vaine fermeté » / « cette misérable gloire »/ « mort fastueuse ».

De plus, Voltaire mentionne que les seules personnes à. »

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