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SAINT-RÉAL, César Vichard, abbé de

Publié le 13/10/2018

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Don Carlos et sa Conjuration illustrent brillamment sa théorie. Le premier, six ans avant la Princesse de Clèves. rompt avec le réalisme galant, met l'accent sur les rapports de l’amour et de l’ambition, dépouille le récit, impose la forme brève au roman moderne. La Conjuration des Espagnols, son chef-d’œuvre, est un récit passionnant dont la politique assure tout l’intérêt et qui préfigure curieusement les meilleures œuvres de Sciascia. Après avoir, dans Don Carlos, lié les thèmes de l'amour, de la folie et de la mort dans une même vision désenchantée du monde, Saint-Réal ne veut plus s’attacher qu’au tragique de l'histoire à travers le mythe de la révolution manquée : « De toutes les entreprises des hommes, il n'en est point de si grandes que les conjurations ». On comprend que cette histoire de diplomate machiavélique et de mercenaires exaltés, de faux héros, victimes de l'inquisition, et de courtisanes, ce roman de la vanité des passions, ail pu enchanter Casanova 

« l'hi stoire des homme » : Don Carlos et sa Conjuratio11 illustrent brillamment sa théorie.

Le premier.

six ans avant la Prinu.ru d~ Clèv~s.

rompt avec le réalisme galant, met J'accent \Ur Je des hommes, il n'en est poilll de si grandes que les conjurations».

On comprend que cette his toir e de diplomat ·e machiavélique et de merce ­ nair es exa ltés, de faux héros, victimes de l'Inquisition.

et de courtisanes, cc roman de la vanité des passio ns, ait pu enchanter Cusnnovu ct Stendhal, dom Josué MondeUo a rappelé que Saint-Réal est le «maître oublié».

L'au­ teur du Rou ge et le Noir, lui.

a reconnu sa dette en attribuant à Saint -R éa l l'origine de sa théorie du roman : «U n roman, c'est un miroir qu'on promène au long d'un chemin» .

[V oir au si lt.\10fRESl.

BrBLIOGRAPHIE Text es.

Don Cariué Mondello.

Un martre oublié de Stendhal, Paris , Seghc~.

1970; Andr~e Man~au.

Sainr- R éal et l'humanisme cosmopolue.

Pan~.

Chnmp•on.

1976.

B.

RAFFALU. »

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